Pour laisser la place au tramway, l’horloge des anciens abattoirs d’Angers a été déplacée ce lundi 9 novembre. Elle a traversé le boulevard du Bon Pasteur pour désormais trôner à l’entrée du parc Balzac.
En septembre dernier, c’est la fontaine Aqua Familia qui avait quitté l’avenue Yolande-d’Aragon pour permettre aux travaux de la seconde ligne de tramway de se poursuivre. Ce lundi 9 novembre, c’était au tour de l’horloge des anciens abattoirs d’Angers de quitter l’avenue Yolande-d’Aragon. Contrairement à la fontaine qui se retrouvera prochainement près d’Aqua Vita, l’horloge a fait un court trajet et ne quittera pas le quartier Front de Maine.
Une quinzaine de personnes étaient mobilisées pour lui faire traverser le boulevard du Bon-Pasteur et l’amener ainsi à son troisième emplacement depuis sa création en 1909. « Nous l’avions remise en état et installée à cet endroit en 2001, explique Dominique Delestre, gérant de la société SEM49. Une semaine de préparation a été nécessaire à l’opération. Il nous faut désormais trois jours pour la remettre en service ».
Malgré ses 4,8 tonnes et 14,85 mètres de hauteur, il n’aura fallu que cinq minutes pour l’amener sur son nouveau socle installé à l’entrée du parc Balzac.
Un symbole du quartier
Imaginée et proposée par l’architecte Jules Blitz, l’horloge a été installée en août 1909 pour matérialiser l’entrée des abattoirs qui se situait dans le prolongement du boulevard Henri-Arnauld. Construite par les établissements Lussault à Tiffauges, c’est Coste-Chudeau, horloger à Angers, qui l’installe en août 1909. Trois cadrans portent le nom de Lussault, le quatrième celui de l’horloger angevin.
En 1970, un autre abattoir est construit boulevard du Doyenné, près du Marché d’intérêt national. À partir de là, le centre d’abattage du front de Maine sert de local associatif et de dépôt pour le service de la voirie de la Ville. Laissé ensuite à l’abandon, il est entièrement détruit en 1991. La mairie cherche alors à se réapproprier la zone et y implanter un nouveau quartier résidentiel. Le projet de l’architecte Claude Vasconi fait ensuite sortir de terre les immeubles du Front de Maine en 2001. Avec au milieu, la fameuse horloge, comme un écho aux abattoirs d’autrefois.