Sophie Bouchet née en octobre 1975, vit et travaille à La Chapelle Saint Florent, en Anjou.
C’est lors de ses études artistiques aux Beaux Arts d’Angers, où elle obtient son Diplôme National d’Arts Plastiques avec félicitations et son Diplôme Supérieur d’Expressions Plastiques avec mention, qu’elle découvre le film d’animation et l’illustration pour enfant. De là, naît un besoin incessant de concilier l’art et le non sérieux artistique. Au fil du temps, elle se crée son propre univers ludique et poétique autour d’un monde qu’elle s’amuse à concevoir.
Aujourd’hui Sophie Bouchet travaille sur le passage, plus précisément celui d’une unité urbaine et de ses habitants. Le fait de passer, l’endroit où l’on passe, passer d’un état à un autre, le passage à vide, la route, le voyage, la flânerie, la transition… autant de nom pour qualifier son attachement à cette recherche artistique.
C’est une commande pour l’affiche d’un festival, où elle imagine un visuel de personnage à partir d’instruments traditionnels, façon Arcimboldo, qui déclenche son travail actuel. Elle s’inspire alors de ces objets en les dessinant dans un premier temps pour en apprécier toutes leurs formes. Elle les transforme ensuite en sculpture par son imagination : la caisse de résonance d’une kora ou d’un oud devient visage, le manche devient corps…
« Utiliser les instruments traditionnels, les faire vibrer, réveiller leur âme. Ils ont quelque chose d’irréel de nos jours : ils ne sont pas industrialisés mais manuels, rustiques dans tous les sens du terme, fabriqués par des mains d’hommes dont la gestuelle est depuis longtemps établie. Leurs matériaux sont nobles dans le sens ou ils rappellent des choses simples, pas besoin de technologies sophistiquées pour construire« .
Ces sculptures composent ainsi petit à petit un nouveau peuple : les Kaboo.
Sophie Bouchet sait très bien nous entraîner dans son rêve avec ce peuple Kaboo qui investit les villes, l’intérieur de celles-ci avec son installation de « Petites Maisons ».
C’est la confrontation de la vie moderne, du monde citadin urbain, du modernisme des choses et des objets, avec la proximité de la nature, la simplicité des peuples et des tribus.
« Les toiles de figures expressives sont un travail d’imagerie improbable, de scènes surréalistes, d’émotions diverses ou le spectateur peut devenir acteur en s’appropriant le thème de chacune et se projeter ainsi dans ses réflexions ».
L’exposition « installation-dessin-volume » de Sophie Bouchet se déroulera au centre culturel Jacques Prévert du 29 janvier au 11 février.