Fin mars, le CHU d’Angers annonçait le lancement de son étude baptisée Hycovid qui avait pour objectif de mesurer l’effet de la chloroquine contre le Covid-19. Ce mardi soir, l’hôpital angevin a décidé de suspendre son étude.
Invitée de RCF Anjou, Cécile Jaglin-Grimonprez, directrice du CHU d’Angers, a annoncé ce mardi soir la suspension de l’étude Hycovid lancée en mars dernier. Cette étude, menée en collaboration avec 32 hôpitaux français, avait pour objectif de démonter si oui ou non, l’hydroxychloroquine a un impact chez les patients touchés par le Covid-19.
Une importante étude publiée par la célèbre revue scientifique The Lancet en fin de semaine dernière, met en avant un risque accru de mortalité chez des patients atteints par le Covid-19 traités avec les molécules préconisées par l’équipe de Didier Raoult. En début de semaine, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décidé de suspendre temporairement les essais cliniques avec l’hydroxychloroquine. Un décret interdit désormais l’utilisation de la chloroquine dans les hôpitaux français comme traitement contre le Covid-19.
« À ce jour, 250 patients ont été inclus dans l’étude, dont 50 % reçoivent de l’hydroxychloroquine. Mais, compte tenu de la toxicité qui a été démontrée par l’étude Lancet et la décision de l’OMS, nous avons décidé de suspendre notre étude », a expliqué Cécile Jaglin-Grimonprez.
« Pendant quelques jours, nous allons dialoguer avec les autorités sanitaires et l’agence nationale de la sécurité du médicament, pour vérifier si, dans nos patients inclus, nous rencontrons la toxicité et décider si l’on poursuit ou pas. Le principe de précaution prévaut », a ajouté la directrice du CHU d’Angers.