Ce jeudi matin, élus et Présidents d’Universités ont annoncé le rapprochement à venir des Universités du Mans et d’Angers avec la création, courant 2020, d’une Comue (Communauté d’universités et établissements) expérimentale.
La Comue UBL (Université Bretagne Loire), regroupant des universités, écoles et organismes de recherche en Pays de la Loire et Bretagne, sera dissoute le 1er janvier 2020. Après quatre ans d’existence, cette association qui devait permettre à l’enseignement supérieur en Bretagne et Pays de la Loire de faire notamment face à la concurrence internationale n’aura pas réussi à fédérer un territoire jugé « trop large » par certain.
Les Universités d’Angers et du Mans ont pris la décision de se fédérer dans le cadre d’une Comue expérimentale qui sera créée en 2020.
« Il y a un objectif de proximité. C’est dans l’ADN c’est deux universités », indique Christian Roblédo, Président de l’Université d’Angers.
L’Université d’Angers et du Mans ont déjà noué de longue date plusieurs partenariats comme sur la première année commune aux études de santé (Pluripass), des laboratoires et projets de recherche (3LAM, Temos, réseau SAM…), des projets lauréats du Programme Investissements d’Avenir liés à l’orientation des lycéens et à la réussite des étudiants (Thélème, Étoile)…
« Nous sommes deux Universités très complémentaires. Il y a au Mans des formations qui sont absentes à Angers et réciproquement. Nous avons des activités de recherches complémentaires ou synergiques. L’objectif est de mettre en commun les forces de ces deux campus à taille humaine », ajoute Rachid El Guerjouma, Président de l’Université du Mans.
Cette Comue aura pour mission, dans le cadre de pôles dédiés, de coordonner l’offre de formation et de recherche, la vie étudiante et les projets à l’International sur les territoires des deux établissements. En parallèle, la Comue pourra porter des projets communs.
A l’avenir, le déploiement des effectifs étudiants de STAPS (Le Mans Université) et de Psychologie (Université d’Angers) pourra avoir lieu sur les deux territoires, tout comme une composante commune dédiée à la Santé et aux activités physiques. Les deux universités ont ainsi vocation à unir leurs forces pour répondre ensemble à des appels à projets, développer des outils numériques communs ou encore déployer de nouvelles méthodes pédagogiques.
« Ce n’est pas une décision prise de Paris mais directement depuis le terrain. Cette stratégie doit permettre au Mans et à Angers de peser face à Nantes qui doit comprendre qu’ils ne peuvent pas être seuls », a souligné le maire d’Angers, Christophe Béchu.
Cette future Comue regroupera 37 000 étudiants, dont 770 doctorants et 2 900 personnels dont 1 900 enseignants chercheurs.
« Il faudra composer avec Angers et Le Mans à l’avenir », prévient Stéphane Le Foll, maire du Mans.
Un premier bilan sera effectué en 2024 afin de faire un point sur le fonctionnement de cette Comue expérimentale.
« Nous avons d’abord souhaité identifier des projets emblématiques forts comme socle opérationnel du futur rapprochement qui est pensé sur la base d’une coopération et d’une vision partagée de notre avenir à 10 ans », précise Christian Roblédo