Les taxis conventionnés organiseront ce mercredi à Angers une opération escargot pour dénoncer les conséquences d’un plan d’économies de 300 millions d’euros.
Les taxis du Maine-et-Loire vont se mobilier ce mercredi 27 novembre – © Adobe Stock
Les taxis conventionnés du Maine-et-Loire vont converger vers Angers ce mercredi 27 novembre pour tirer la sonnette d’alarme. Ils s’inquiètent des conséquences de la mise en place de la nouvelle convention avec la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) qui doit entrer en vigueur en 2025. La réforme de la Sécurité sociale prévoit une économie de 300 millions d’euros entre 2025 et 2027 sur les transports sanitaires.
« Nous représentons un infime pourcentage des dépenses de la Sécurité sociale, indique Audrey Mazella, vice-présidente de la Fédération départementale des taxis de Maine-et-Loire (FDT 49). Les tarifs qui étaient auparavant fixés par département seront demain tous les mêmes au niveau national, avec une orientation à la baisse. On risque de perdre 40 %, voire un peu plus, de notre chiffre d’affaires ».
Les syndicats craignent que 40 000 entreprises disparaissent à l’échelle nationale, avec 36 000 licenciements. Dans le département, le transport sanitaire concerne près de 250 entreprises, allant de quelques salariés à un unique artisan. « Aujourd’hui, le forfait pour un déplacement à l’intérieur d’Angers est à 18,50 €. Avec la nouvelle convention, nous passerions à 13 € avec une indemnité kilométrique ».
À la tête d’une entreprise de taxis avec trois salariés, Audrey Mazella craint de ne pas pouvoir les conserver si la nouvelle convention est appliquée. « Nous sommes en surcharge de travail. On essaie de prendre un maximum de patients. Demain, qui ira chercher les gens dans les milieux ruraux ? Nous sommes aussi inquiets pour les patients », conclut la vice-présidente de la FDT 49.
Une opération escargot
La circulation risque d’être perturbée ce mercredi matin. Les taxis ont prévu de se rassembler dès 7 heures à l’aire de covoiturage d’Avrillé. Ils rejoindront les cliniques de Trélazé en empruntant les voies sur berges, avant de terminer leur mobilisation sur le parking de Terra Botanica.
Par Sylvain Réault.
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