Lundi 17 juin, l’intersyndicale de Maine-et-Loire est allée à la rencontre du préfet de Maine-et-Loire pour partager son mécontentement face au maintien de la réforme de l’assurance chômage.
Malgré la dissolution de l’Assemblée nationale, la réforme de l’assurance chômage qui était dans les tuyaux parlementaires aura bien lieu. Opposée au texte de loi, l’intersyndicale du Maine-et-Loire est allée à la rencontre du préfet de Maine-et-Loire ce lundi 17 juin.
« Sous couvert d’économies, le gouvernement persiste dans sa volonté de réformer l’assurance chômage, alors que les caisses de l’UNEDIC sont excédentaires. Ce projet est totalement inacceptable car il précarise les jeunes, sans prendre en compte leurs difficultés, tout en pénalisant également les séniors. Cette réforme ne permettra pas de créer plus d’emplois et le gouvernement doit trouver d’autres solutions pour résoudre le problème du chômage », a déclaré Catherine Rochard, secrétaire départementale du syndicat Force ouvrière.
« Une réforme impensable dans le contexte actuel »
Pendant près de trente minutes, plusieurs représentants de syndicats ont été reçu à la préfecture de Maine-et-Loire. Plus d’une cinquantaine de sympathisants étaient également rassemblés place Michel Debré.
Pour Antoine Lelarge, secrétaire départemental de la CFDT, présent lors de la rencontre, « cette réforme est impensable dans le contexte actuel, marqué par les élections européennes et les questions démocratiques et sociales remises en cause. Les demandeurs d’emplois ne sont pas responsables de leur situation mais pourtant, c’est bien à eux que l’on va demander de payer la note. Nous avons donc demandé au préfet que ces décrets ne puissent pas paraître ».
Bien que les syndicats soient satisfaits d’avoir été entendus, ils n’excluent pas de nouvelles actions : « Le préfet nous a indiqué avoir pris bonne note de nos revendications et va les faire remonter, donc on espère que cela va porter ses fruits. Mais si cette réforme, qui culpabilise et précarise davantage les personnes déjà en difficulté, persiste malgré tout, nous n’hésiterons pas à nous mobiliser une nouvelle fois », a poursuivi Stéphanie Takacs de la CGT.
Par Eline Vion.