Afin de répondre à une hausse constante du nombre de personnes accueillies, les Restos du cœur vont ouvrir un troisième centre à Angers à l’occasion du lancement de la 34e campagne d’hiver des Restos.
A partir du mois prochain, les Restos du cœur disposeront d’un nouveau site sur Angers pour accueillir les bénéficiaires. Avec une augmentation de 20 % du nombre de personnes accueillies pour la ville d’Angers et 13 % dans le Maine-et-Loire, les deux centres des Restos du cœur, situés boulevard Olivier Couffon et rue Thiers ne suffisent plus.
Bénévole au sein des Restos du cœur depuis 11 ans, Jean-Pierre Meriel a été élu Président départemental en septembre 2017. Avec une certaine expérience, il constate année après année, une hausse constante des personnes poussant la porte des Restos du cœur.
Dans le département, 7 800 familles ont été accueillies au sein des 27 sites que compte l’association. Afin de soulager les deux centres angevins, un troisième site situé 11 boulevard du Doyenné ouvrira le 27 novembre.
« Nous avons la volonté avec ce nouveau centre d’accueillir les personnes dans de meilleures conditions aussi bien pour les bénéficiaires que pour les bénévoles. L’objectif est d’aider la personne et de l’accompagner de manière plus complète que simplement par de l’aide alimentaire », explique Jean-Pierre Meriel.
Saturation rue Thiers
A Angers, ce sont 1 800 familles par semaine qui sont reçues lors de la période hivernale. Si le centre situé près de la Baumette, spécialisé dans l’accueil des enfants de moins de 18 mois, n’est pas encore saturé, celui de la rue Thiers, d’une capacité de 700 familles par semaine, reçoit actuellement 1 200 bénéficiaires.
« Il n’est plus possible d’accueillir autant de monde dans des conditions sereines. C’est la première fois que nous avons autant de problèmes avec le voisinage. C’est difficile pour tout le monde. Aussi bien pour les bénéficiaires qui se sentent stigmatiser que pour les bénévoles qui ne peuvent plus prendre le temps d’échanger avec chaque personne », regrette Jean-Pierre Meriel.
L’ouverture de ce troisième site à Monplaisir, d’une superficie de près de 600 m², va permettre de diminuer l’attente des bénéficiaires et faciliter le travail des bénévoles. Il sera ouvert les jeudis et vendredis de 9h à 17h et les samedis matin de 9h à 12h.
Une centaine de bénévoles recherchés
En complément de l’aide alimentaire, les personnes pourront y trouver un coiffeur, des postes informatiques, une permanence d’accès aux droits avec la présence d’un avocat chaque deuxième mercredi du mois, de nombreuses aides administratives, mais également la possibilité de participer à des activités vacances, jardinages et culturels, déjà proposées rue Thiers.
Pour le fonctionnement de ce nouveau lieu de distribution alimentaire et d’aide à la personne, les Restos du cœur recherchent une centaine de bénévoles. En complément, l’association espère toujours d’autres candidatures pour leurs autres activités, à l’entrepôt départemental, à la distribution des petits-déjeuners chaque matin au chemin de Traverse et au Resto bus. Ce dernier distribue trois fois par semaine une centaine de repas quai Gambetta puis au niveau de la gare routière.
Les étudiants de plus en plus nombreux
Un peu plus de 50 % des bénéficiaires des Restos du cœur ont moins de 25 ans. Les étudiants sont de plus en plus nombreux à demander de l’aide aux Restos du cœur. « Entre le prix des loyers et le coût des études, de nombreux étudiants n’arrivent pas à s’en sortir. C’est un phénomène en forte augmentation ces dernières années. Désormais, nous proposons chaque mercredi soir, une soirée entièrement dédiée aux étudiants », explique Jean-Pierre Meriel.
Contrairement aux jeunes, de plus en plus nombreux à se rendre dans les centres des Restos du cœur d’Angers, le nombre de personnes âgées ou de migrants restent stables sur les dernières années.
« Aux Restos du cœur, nous sommes là pour que chaque personne puisse reprendre confiance en elle mais également dans les autres. L’objectif est que chacun retrouve une vie qui lui correspond. Personne ne se satisfait d’être « assisté ». Il est toujours difficile pour une personne de pousser la porte des restos. Il faut savoir que 47 % des bénéficiaires ne viennent qu’une seule année chez nous », conclut le Président départemental.