Les temps sont durs pour les professionnels du bâtiment qui voient leur carnet de commandes se remplir avec de plus en plus de difficulté. L’adoption du budget en fin de semaine dernière est toutefois un soulagement.
Le secteur du bâtiment est en souffrance – © Adobe Stock
Fin janvier, dans l’attente du vote du budget au parlement, la Fédération française du bâtiment de Maine-et-Loire (FFB 49), en coordination avec les fédérations départementales de la région, avait lancé une action pour interpeller les parlementaires sur l’urgence de voter un projet de loi de finances, leur permettant notamment d’avoir des perspectives pour l’avenir.
L’adoption du projet de loi de finances (PLF) en fin de semaine dernière a permis aux 450 adhérents de la FFB 49 de souffler un peu. « Même si ce budget est imparfait, il permet de débloquer un certain nombre de projets. Tout le monde aujourd’hui hésite à investir à cause de ces incertitudes politiques », avance Yannis Borjon-Piron, président de la Fédération française du bâtiment en Maine-et-Loire.
Prêt à taux zéro décliné sur l’ensemble du territoire ou encore renouvellement, malgré un budget à la baisse, du dispositif MaPrimeRénov’, sont autant de bonnes nouvelles pour les professionnels du bâtiment.
Le projet de budget 2025 prévoyait d’abaisser à 25 000 euros le seuil d’exemption de TVA pour les auto-entrepreneurs, contre 37 500 euros. Il y a quelques jours, le Premier ministre indiquait vouloir revoir ce point qui inquiètent les auto-entrepreneurs. Un revirement qui passe mal du côté des entreprises du BTP. « Nos artisans sont en concurrence avec les auto-entrepreneurs. Cet abaissement du seuil nous convenait. Aujourd’hui, il s’agit d’une concurrence déloyale vis-à-vis des petits artisans. L’auto-entreprenariat devrait simplement être un tremplin », regrette Yannis Borjon-Piron.
Yannis Borjon-Piron, président de la Fédération française du bâtiment de Maine-et-Loire – Archives Angers.Villactu.fr
Des carnets de commandes qui peinent à se remplir
En ce début d’année, les professionnels du bâtiment constatent des difficultés à remplir leur carnet de commandes. « La demande est beaucoup moins importante, que ce soit de la part des particuliers qu’au niveau des marchés publics. Fin 2024, nous avons constaté une hausse de l’ordre de 30 % des défaillances d’entreprises à l’échelle nationale. Il y a une importante inquiétude pour les mois à venir, notamment pour l’emploi », conclut le président de la Fédération française du bâtiment en Maine-et-Loire.
Par Sylvain Réault.
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