Grâce à une application mobile, les citoyens peuvent désormais venir en aide aux personnes victimes d’arrêt cardiaque en attendant l’arrivée des secours.
Pour augmenter les chances de survie des victimes d’arrêt cardiaque, les sapeurs-pompiers de Maine-et-Loire utilisent désormais l’application Staying Alive, développée par l’organisme « Le Bon Samaritain ». Elle permet aux personnes sensibilisées ou formées aux gestes de premiers secours d’intervenir avant l’arrivée des équipes d’urgence.
Ce mercredi 5 octobre, le préfet, le vice-président du Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) de Maine-et-Loire et l’organisme « Le Bon Samaritain » ont signé une convention de partenariat pour marquer le lancement de l’utilisation de l’application par les opérateurs du centre de traitement de l’alerte. Le SDIS 49 rejoint ainsi 68 autres départements utilisant déjà cette application.
Lancée en 2019, l’application Staying Alive permettait au départ de géolocaliser les défibrillateurs. L’organisme « Le Bon Samaritain » déploie cette application auprès des SDIS depuis 2017. Ces quatre dernières années, 28 00 déclenchements de « bons samaritains » ont été réalisés.
Augmenter les chances de survie
Les arrêts cardiaques en France sont responsables de 50 000 décès chaque année. Le taux de survie moyen d’une victime d’un arrêt cardiaque est de seulement 7,5 % en France. « A Paris, le taux de survie est de 16 %. En alertant un citoyen depuis l’application qui peut ensuite pratiquer un massage cardiaque avant l’arrivée des pompiers, le taux de survie passe à 35 % », indique Laurent Istria, responsable du développement au sein de l’organisme « Le Bon Samaritain ».
Cependant, seulement 20 % de la population est formée aux gestes de premiers secours, ce qui en fait l’un des pays les plus en retard en Europe. « Le premier message à faire passer est de se former aux geste de premiers secours. C’est simple et cela peut tout changer », rappelle Laurent Istria.
Grâce à cette application, lorsque les sapeurs-pompiers de Maine-et-Loire seront informés qu’une personne vient de faire un arrêt cardiaque, ils pourront prévenir via une alerte sur smartphone un « bon samaritain ». Si ce dernier accepte la notification, il se rend sur les lieux pour réaliser les premiers gestes. Si le bénévole n’est pas formé aux gestes de premiers secours, il sera chargé de récupérer un défibrillateur pour l’apporter au secouriste déjà sur place. Il pourra utiliser la cartographie de l’application qui recense l’ensemble des défibrillateurs disponibles autour de lui.
Qui peut être un « bon samaritain » ?
Tout le monde peut télécharger gratuitement sur son smartphone l’application Staying Alive. Si une personne a validé la formation de 2 heures de sensibilisation aux gestes de premiers secours ou est titulaire du PSC1, elle pourra être alertée pour intervenir directement auprès de la victime. Dans le cas contraire, il est possible de se rendre utile en allant chercher le défibrillateur le plus proche.
A ce jour, 210 000 bénévoles sont inscrits en France sur l’application.