Société

Les pompiers angevins sont en colère

Conséquence de la nouvelle répartition des effectifs proposée par la Direction des services d’incendie et de secours, les casernes angevines devraient perdre trois postes. Mécontents de cette situation, les pompiers angevins grévistes le font savoir d’une façon peu appréciée des élus.

Slogans hostiles aux élus, tags sur les véhicules et pneus brûler devant les casernes, les pompiers angevins expriment leur colère d’une façon qui a tendance a irriter les élus.

S’ils assurent toujours les interventions, les sapeurs-pompiers professionnels poursuivent la grève débutée le 10 octobre dernier, afin de réclamer des effectifs supplémentaire et pour exprimer leur désaccord concernant la nouvelle répartition des effectifs proposée par la Direction des services d’incendie et de secours.

Alors qu’ils estiment que 27 nouveaux postes seraient nécessaires, trois vont être supprimés à Angers.

« C‘est une question de choix. Notre direction préfère maintenir des privilèges, des logements de fonction pour lesquels on paye des frais d’agence alors que 30 appartements sont vides dans nos casernes. Il y a des voitures de service qui servent de voiture de fonction. On construit de nouveaux centre de secours alors que des rénovations suffiraient », indique Gildas Bouchard, secrétaire adjoint de la CGT au courrier de l’ouest.

La colère est encore montée d’un cran lorsque les pompiers ont appris la nouvelle répartition des effectifs.

Dans cette réorganisation, le centre de secours principal de l’Académie d’Angers (Angers Centre) gagne six postes, celui du Chêne-Vert à Saint-Barthélémy d’Anjou en perd trois et celui d’Angers Ouest (Beaucouzé) en perd six. De son côté, Saumur gagnerait trois sapeurs-pompiers. Les effectifs resteraient constants au niveau du Maine-et-Loire avec 483 sapeurs pompiers professionnels.

Pour exprimer leur mécontentement, les pompiers ont inscrit sur les façades des casernes des slogans qui ont été mal reçus par les élus : « Nos chefs préfèrent leurs avantages à votre sécurité », « Les élus nous haïssent », ou bien encore « Boisneau démission ».

Après constat par un huissier de justice, Jean-Paul Boisneau, président du conseil d’administration du SDIS a déposé plainte contre X auprès du procureur de la République pour « dégradations sur du matériel propriété du SDIS ».

Le président du Conseil Général n’a pas apprécié les slogans peints en blanc sur les véhicules de secours et sur les murs et les toits de la caserne de l’Académie à Angers.

Christophe Béchu a fait savoir dans un courrier posté ce mercredi qu’il ne les recevrait pour dialoguer que lorsqu’ils auraient nettoyé et remis en état les locaux et les véhicules.