Ce mardi 17 octobre 2023, une centaine de salariés travaillant au sein de différents établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) du département étaient rassemblés à Angers afin de réclamer des moyens supplémentaires. Une délégation a été reçue en fin de matinée par l’Agence régionale de santé (ARS), le Conseil départemental, et le directeur de l’offre de soin et de l’autonomie.
Une centaine de personnes étaient rassemblées ce mardi matin devant l’Agence régionale de santé – © Angers.Villactu.fr
Le syndicat Force Ouvrière avait appelé les personnels des Ehpad de Maine-et-Loire à se rassembler ce mardi matin place La Fayette à Angers pour alerter sur leurs conditions de travail. Patricia, Christophe et Katia travaillent tous les trois au sein des quatre Ehpad dépendant du Centre hospitalier Layon-Aubance (CHLA) : « Nous avons besoin de moyens et d’effectifs supplémentaires. Il n’y a plus d’argent donc les moyens ne suivent plus. Pour autant, les résident paient toujours autant ».
Fatigue, épuisement, arrêts de travail non remplacés… les mots sont presque tous les mêmes dans les différents Ehpad représentés ce mardi matin. « Le résident n’est pas une marchandise et l’établissement n’est pas une entreprise », estime Patricia, aide-soignante. Pour autant, « le bien-être des résidents reste notre priorité. Ce sont des vocations, mais nous nous n’y retrouvons plus. Désormais, c’est l’usine », déplore sa collègue, aide-soignante également.
Les personnels des Ehpad se disent « épuisés » – © Angers.Villactu.fr
Pierrig travaille quant à lui au sein de l’Ehpad Saint-Nicolas, rattaché au CHU d’Angers depuis 2019 : « Le manque de personnel est un sujet permanent depuis de nombreuses années. Nous avons rencontré la direction la semaine dernière qui nous a promis des recrutements dans les prochaines semaines ».
« Pour nous, il y a treize postes qui sont vacants, estime Ludovic Camus, secrétaire adjoint au sein du syndicat Force Ouvrière au CHU d’Angers. Depuis la fusion, il y a eu des bouleversements qui entraînent une charge de travail supplémentaire avec de plus en plus d’arrêts de travail en raison de l’épuisement. Aujourd’hui, il y a neuf aides-soignantes la nuit pour 419 chambres. C’est inimaginable ».
Des personnels des Ehpad des résidences du Val-d’Oudon étaient également présents. « Il est question de supprimer vingt-deux postes à cause d’un déficit d’1,6 million d’euros », dénonce Force Ouvrière.
Les personnels ont manifesté entre la place La Fayette et le Conseil départemental – © Angers.Villactu.fr
Par Sylvain Réault.
