D’après des données révélées par Air Pays de la Loire, la région n’a connu qu’une seule semaine de bonne qualité de l’air en 2023 contre près de 80 % des jours de l’année considérés comme étant de qualité médiocre.
En 2023, les habitants de la région Pays de la Loire n’ont bénéficié que d’une seule semaine de bonne qualité de l’air, selon le bilan publié par Air Pays de la Loire. La majorité du temps, la qualité de l’air a été jugée moyenne, et une journée a été marquée par une qualité de l’air très mauvaise.
Plusieurs épisodes de forte pollution
Air Pays de la Loire, l’organisme chargé de la surveillance de la qualité de l’air, a relevé que 76 à 82 % des jours de l’année, l’air était de qualité moyenne selon les territoires. Toutefois, 15 à 22 % des jours de l’année ont été caractérisés par une qualité de l’air dégradée, voire mauvaise. Le 9 février 2023, une journée de qualité de l’air très mauvaise a été enregistrée à Nantes.
Les cinq départements de la région ont présenté des données similaires, avec comme principales sources de pollution identifiées le trafic routier et le chauffage individuel au bois.
Le niveau d’alerte « ensemble de la population » a été atteint deux fois en février 2023, affectant les départements du Maine-et-Loire, de Loire-Atlantique et de la Sarthe, principalement en raison du trafic routier et du chauffage au bois. Le 7 septembre, ce même niveau a été atteint en Loire-Atlantique, dû à une remontée de sable du Sahara.
Le niveau « Information-recommandation pour les personnes sensibles et vulnérables » a été atteint cinq fois en 2023, en raison notamment des épandages agricoles, du chauffage résidentiel au bois, du trafic routier et une fois, le 23 avril, à cause des activités de la raffinerie TotalEnergie de Donges en Loire-Atlantique.
L’année 2023 a également été marquée par l’impact de causes extérieures. Les incendies de forêt au Canada ont causé des épisodes de pollution en juin, bien que les seuils réglementaires n’aient pas été dépassés. En septembre, une élévation du niveau de particules fines PM10 a été constatée en raison de la remontée de sable du Sahara, conduisant à des procédures préfectorales d’information et d’alerte. En octobre, les incendies à Madère ont entraîné une augmentation des particules fines, notamment du carbone-suie issu de la combustion de biomasse.
De nouvelles inquiétudes
Malgré une légère augmentation des journées de qualité moyenne et une baisse des journées dégradées, l’apparition d’une journée de qualité très mauvaise est « une nouveauté préoccupante », indique Air Pays de la Loire.
L’organisme recommande « d’améliorer l’isolation des logements, d’utiliser du matériel moderne et performant, et de veiller à l’entretien des poêles pour réduire les émissions de particules fines ». Les chaufferies collectives, en revanche, ont un impact minime sur la qualité de l’air.