A quelques jours de la rentrée, la Fédération des Conseils de Parents d’Elèves (FCPE 49) pointe du doigt l’incertitude qui l’entoure et un coût plus élevé que les années précédentes.
La crise sanitaire bouleverse cette nouvelle rentrée scolaire. « Jamais une rentrée scolaire n’aura été marquée à ce point par l’incertitude et le manque de vision sur ce que pourrait être l’école de demain », déplore la FCPE (49), principale fédération de parents d’élèves.
« Septembre 2020 est vraiment une rentrée pas ordinaire. Le climat est lourd, les parents ne sont pas rassurés. Ils ont le sentiment que le ministère de l’Éducation nationale n’a pas bien pris la mesure du problème, avec cette crise du Covid, qui est loin d’être terminée. On fait le pari que tout va bien se passer : il y a là un peu comme un déni de réalité », estime Jean-Baptiste Lalanne, coprésident départemental de la FCPE.
« Les parents d’élèves sont dans le flou, les mesures prises semblent décalées. On n’associe pas ou très peu, les familles… C’est dommage, ce n’est pas comme cela que l’on crée un climat de confiance avec l’institution. Pourquoi faire de grands discours et écrire des textes sur la place des parents dans le système scolaire ? C’est complètement théorique, en fait, abstrait et vide de substance », ajoute-t-il.
Pour la fédération, la seule certitude réside dans le fait que cette rentrée sera plus coûteuse : « Pour les familles, la facture est salée ! Plusieurs études montrent que le panier moyen accuse une nette hausse, de l’ordre de 6 à 10 %, par rapport à l’an passé. L’école devient de moins en moins gratuite, en réalité ! Ce principe de gratuité, pourtant inscrit dans la loi, s’effiloche doucement, mais sûrement, et chaque année davantage. Ne parlons pas des masques, dont personne ne sait au juste s’ils seront à la charge, ou non des familles. Nous réclamons que le service public assure intégralement la distribution et le renouvellement des masques aux élèves ; des masques en matière recyclable bien sûr ».
« Enfin, cette crise a fait naître chez certains parents de grandes inquiétudes sur le niveau des élèves, il n’est qu’à voir l’explosion de la demande en cours particuliers, dont profitent les officines privées de soutien scolaire. C’est pourtant du ressort de l’école de garantir la transmission des apprentissages… et d’assurer à tous les mêmes chances de réussite », conclut Florence Prudhomme.