Tandis que le chantier des Halles gourmandes se poursuit place de la Poissonnerie, les trois groupes d’opposition demandent au maire d’Angers des éclaircissements au sujet de ce projet.
Les Halles gourmandes doivent ouvrir au printemps 2023 – © Archives Angers.Villactu.fr
Quelques mois avant l’inauguration des Halles gourmandes situées place de la Poissonnerie à Angers, les élus de l’opposition estiment que ce projet « pose de nombreuses questions sur les conditions de sa réalisation, de sa conception et de son exploitation ».
Dans un communiqué commun, les trois groupes d’opposition municipale rappellent que dès 2018, le restaurateur Pascal Favre d’Anne avait proposé l’idée de grande halle couverte avec des producteurs locaux. « Ce projet sera retoqué par le jury d’Imagine Angers, mais quelques mois plus tard la décision est prise par la majorité municipale de conduire quand même ce projet en associant la société Biltoki. Ce sera un accord de gré à gré, sans mise en concurrence, sans appel d’offres, ni mandat, ni convention », soulignent les élus.
De nombreuses questions
« En 2019, la Ville décide ainsi de vendre à son satellite Alter Cités une parcelle dans le bas du centre-ville, près de l’esplanade Cœur de Maine, pour y construire Les Halles Gourmandes. Une société de droit privé, la SAS Halles Gourmandes, doit construire le bâtiment et concéder, toujours sans appel d’offres, son exploitation au groupement de la société Biltoki et de Pascal Favre d’Anne », poursuivent-ils.
Les minorités posent quatre questions : « Comment est-ce possible, pour une majorité municipale, de décider au préalable et de manière arbitraire, d’offrir ainsi sur un plateau un morceau privilégié de la Ville d’Angers pour une activité économique à deux entités, sans qu’elles ne soient à aucun moment mises en concurrence ? ; Comment se fait-il que la société SAS Halles Gourmandes, bien que mentionnée dans plusieurs délibérations du conseil municipal et qui devait construire le bâtiment, ne soit toujours pas créée alors que le bâtiment est quasiment achevé et qu’un contrat a été passé par « Alter Cités » pour son exploitation ? ; L’épouse d’un des porteurs du projet fait par ailleurs partie de la majorité municipale (adjointe au rayonnement et au tourisme) ; Quel est l’intérêt général poursuivi dans ce projet où on assiste à une socialisation des risques financiers (le bâtiment de 5,5 millions d’euros a été construit par « Alter Cités ») et de privatisation des profits ? Que deviendra ce bâtiment si, par malheur, le projet n’est pas rentable à long terme ? ».
Un sujet qui sera probablement abordé ce lundi 28 novembre 2022 à l’occasion du conseil municipal.
