Confinés chez eux, étudiants et enseignants de l’Académie supérieure de théâtre d’Angers continuent de travailler ensemble pour préparer un spectacle baptisé « Sortie de crise » qui sera joué dans les rues d’Angers une fois le confinement terminé.
Ouverte en septembre 2016, l’Académie supérieure de théâtre d’Angers (ASTA), en lien avec l’UFR ESTHUA Tourisme et Culture de l’Université d’Angers, propose une formation de trois ans qui délivre une licence universitaire.
Élèves et enseignants se retrouvent habituellement au sein du Pôle culturel Hervé Bazin à Trélazé, à l’ESTHUA ou aux Folies Angevines. Depuis l’annonce du confinement, « il a été important de créer une autre façon de pratiquer le théâtre avec la cinquantaine d’étudiants », explique le directeur Pieryk Vanneuville.
En lien avec l’équipe pédagogique, Pieryk Vanneuville a mis en place un programme qui est communiqué chaque semaine aux élèves pour continuer leur apprentissage. « Il s’agit de recherches, d’exercices quotidiens à base de chant, de danse et de respiration. On organise des lives avec les élèves pour avoir une continuité pédagogique intense », ajoute Pieryk Vanneuville.
Un spectacle en préparation
L’imagination des élèves est mise à contribution : « Qu’ont-ils envie de dire ? Qu’est-ce que cette période va nous amener dans notre position d’artiste ? De quoi on aura envie de parler lorsqu’on pourra remonter sur scène et comment on en parlera ? Cette période va marquer nos esprits. »
« Dès le premier jour de confinement, nous avons lancé un projet baptisé « Sortie de crise ». A un, deux, trois ou quatre élèves, les étudiants inventent une forme de spectacle qui sera joué dans les rues d’Angers lorsque le confinement sera levé », poursuit Pieryk Vanneuville. Les 22 groupes sont parrainés par un enseignant pour les aider dans leurs réflexions et leurs recherches. Grâce à des visioconférences, enseignants et élèves ont inventé une nouvelle façon de travailler ensemble.
« Inventer un nouveau monde »
Pour le directeur de l’ASTA « ce qui est en train de se passer va nous obliger à inventer le monde autrement. La solidarité se met en place d’une manière différente. J’espère que cette période va marquer l’inconscience humaine et que les gens n’auront pas envie de retourner dans le monde du passé. Il ne s’agit pas de repenser hier mais d’inventer demain ».