Avec plus de 30 000 étudiants, la ville d’Angers fait partie des villes les plus attractives de France pour les jeunes. D’après le dernier recensement de la population réalisé par l’Insee, la ville perd en cinq ans plus de jeunes qu’elle n’en accueille.
« J’aimerais bien rester à Angers après mes études mais je devrais me rendre là où l’emploi se trouve. D’après les échos que j’ai, ce n’est pas à Angers que je pourrais en trouver dans ma branche », nous raconte Baptiste, étudiant à Belle-Beille. De nombreux étudiants font ce constat, si l’ont se rapporte au dernier recensement de la population réalisé par l’Insee qui montre que la ville perd en cinq ans plus de jeunes qu’elle n’en accueille.
Angers est pourtant une des villes les plus étudiantes de France. Grâce à ses nombreux campus (Saint-Serge, Belle-Beille, Saint-Serge, Santé et Université catholique) et ses grandes écoles, la ville compte près de 6,5% d’étudiants dans sa population.
Interrogé par le Courrier de l’Ouest, Christian Boisseau, directeur adjoint du Centre d’Angers et Métiers Paristech (Ensam) tente d’expliquer cette situation : « Je ne pense pas qu’il y ait ici un tissu industriel tel, qu’il puisse absorber tous les diplômés des facultés et des grandes écoles. Tous les ans, cela me paraît un peu juste. […] Je prends l’exemple de notre école : nos étudiants ne sont pas Angevins. Ils viennent de tout le Grand Ouest. Leur indentité est donc régionale. Ils se trouvent très bien à Angers mais n’ont pas forcément envie de rester ici pour leur vie professionnelle. Ils sont mobiles et changent d’emplois au cours de leur carrière. Et puis nous ne formons pas nos étudiants spécifiquement pour Angers. »
Selon l’Insee, une fois leurs études terminées, les étudiants angevins quittent la ville pour les grandes agglomérations. Les 3,8 millions de jeunes choisissent principalement Paris, Toulouse, Metz, Marseille, Lyon et Strasbourg pour débuter leur vie professionnelle.
Source : Courrier de l’Ouest