Au 1er janvier 2024, le tri des biodéchets doit être généralisé à tous les professionnels et les particuliers. Selon les élus d’Europe Écologie-Les Verts, l’agglomération angevine n’est pas prête.
Dans quelques semaines, le tri des biodéchets deviendra obligatoire pour les professionnels comme les particuliers. Les collectivités devront offrir à chaque habitant une solution de compostage. Selon les élus d’Europe Écologie-Les Verts (EELV), « les habitants d’Angers Loire Métropole (ALM) ne disposeront pas tous des moyens concrets de trier leurs biodéchets ».
Le groupe local des Écologistes « appelle à un saut d’ambition de la politique de gestion des déchets d’ALM, pour atteindre une généralisation massive et rapide des outils de ramassage des biodéchets pour chaque habitant et habitantes du territoire ».
« Comme l’avaient révélés Les Ecologistes au printemps, le bilan de la majorité actuelle n’est pas à la hauteur en termes de ramassage des déchets. Le tonnage de déchets a augmenté de 17 kg par habitant entre 2014 et 2021 pour s’établir à 519 kg/hab/an, loin de l’objectif que l’objectif de 426 kg/hab/an en 2020 que l’agglomération s’était elle-même fixée ! S’il convient de dire que l’usine de tri mécano-biologique Biopôle était un échec, rien n’empêchait d’assurer un ramassage des déchets alimentaires en porte à porte comme c’est le cas avec succès à Lorient depuis 20 ans ou à Milan (Italie) en milieu urbain depuis plus de 10 ans », détaillent Elsa Richard, Sophie Briand-Boucher et Romain Laveau.
« C’est incompréhensible de constater que Christophe Béchu et Jean-Marc Verchère ne se soient pas organisés pour permettre aux habitants de pouvoir respecter la loi au 1er janvier » s’indigne Romain Laveau, référent communication du groupe Angers Agglo Les Écologistes. « Les trois seuls points qui sont annoncés pour le moment sont place Bordillon, place Lafayette et place du Lycée. Ce sont des projets qui étaient lauréats du budget participatif de la ville d’Angers en 2018. Cinq ans plus tard, seul celui de Bordillon est aujourd’hui en service ».
« Que la majorité se réveille à quatre mois de l’échéance, alors que les services et les partenaires de l’agglo travaillent sur le sujet depuis plusieurs années, traduit le manque d’ambition. Les solutions techniques en centre-ville existent, comme les bio-seaux, les points de collectes ou collecte porte-à-porte qu’ont mis en place des villes comme Poitiers, Tours, Rennes, Nantes. La population est prête et dénonce de manière unanime cette aberration de brûler plus de 10 000 tonnes de déchets alimentaires à l’usine d’incinération de Lasse chaque année. Non, le seul frein aujourd’hui est le manque de volonté politique », concluent-ils.