Au regard de l’ensemble des rendez vous électoraux, les élections cantonales sont traditionnellement des rendez-vous électoraux boudés par les urnes. Ce premier article est l’occasion de déchiffrer les jeux politiques en Maine-et-Loire et éclairer les compétences d’intervention du CG 49. D’autres suivront.
Au regard de l’ensemble des rendez-vous électoraux, les élections cantonales sont traditionnellement sujets à des lieux communs. On les qualifie tout d’abord de « rurale » du fait de l’importance des cantons regroupant ce secteur géographique.
On leur attribue également une forte dimension « sociale » eu égard aux nombreuses compétences que la collectivité départementale porte sur ce thème.
Enfin, elles demeurent dissoutes dans l’espace national où seuls quelques territoires, du fait d’un candidat célèbre font parler d’eux. Il est à noté en Maine-et-Loire que le budget alloué par le Conseil Général à la politique sociale et autres prestations du secteur médicaux-éducatif représentent plus de la moitié de son budget global annuel.
Néanmoins, le Conseil Général, du fait de la diversité de ses compétences, intervient sur nombre d’autres sujets qu’on ignore parfois. Ainsi, aux côtés de l’aide sociale – qui réunit la protection de l’enfance, jusqu’aux prestations d’aide à l’autonomie des personnes âgées en passant par l’insertion socioprofessionnelle sans oublier les services à la personne – la collectivité départementale à vocation à intervenir sur : la voirie, la gestion des collèges, la culture, le développement local des territoires notamment sur les plans économique et agricole ou encore le logement social. Autant de compétences parsemées qui ne permettent pas vraiment de focaliser l’intervention de la collectivité sur un axe prioritaire. Néanmoins, on peut envisager cette palette de compétences comme des véritables biais pour porter un projet politique global et ambitieux. Et faire de cette collectivité un véritable alliée pour le développement des initiatives locales avec comme principal atout sa proximité.
Ces élections cantonales 2011 s’ouvrent dans un contexte particulier qui en fait un rendez-vous inédit. En voici les principaux enjeux.
Les élections cantonales qui s’annoncent ont ceci de particulier qu’elles concernent une collectivité susceptible de connaître des modifications profondes à plus ou moins long terme et le cas échéant à disparaître. Du point de vue fonctionnelle, la nécessité que représentent les compétences sur lesquelles intervient la collectivité rend son action indispensable. Néanmoins, le mode de scrutin envisagé dans le cadre de la réforme dite « des collectivités » est nouveau et fait l’économie de nombreux postes d’élus en créant un suffrage unique pour la région et le département à travers une mandat de conseiller territorial.
Malgré cela la collectivité départementale demeure à ce jour un acteur incontournable dans les secteurs social et culturel en particulier et dans un sens plus général pour le développement local. A ce titre le cg tient un rôle central dans la protection des populations face à leurs difficultés quotidiennes et se présente comme le pilote efficace pour conjurer les effets persistant de la crise.
Cette élection est caractérisée par trois grandes incertitudes qui pèsent chacune sur un type d’interlocuteur différent.
- En premier lieu les électeurs dont la mobilisation n’est pas évidente car l’image du conseil général est victime des incertitudes qui pèsent sur son avenir.
- En second lieu le candidat soumis à la brièveté de son mandat qui ne devrait durer que trois ans.
- Enfin, les interlocuteurs réguliers de la collectivité (acteurs touristiques, associations et autres collectivités dont les financements dépendent du CG). Et ceux que l’on peut nommer les usagers, à savoir les bénéficiaires de prestations sociales (personnes en situation de handicap, familles, personnes agées…).
Cet article constitue l’entrée en matière d’une série d’articles qui présenteront chaque semaine un nouvel aspect de ce rendez-vous électoral local.