Ce vendredi 2 juin, les Jeunes Agriculteurs de Maine-et-Loire et la FDSEA 49 (Fédération Départementale des Syndicats et Exploitants Agricole) se sont rendus au sein du magasin Leclerc d’Angers pour vérifier la provenance des produits.
Une dizaine d’agriculteurs, adhérents au sein des Jeunes Agriculteurs de Maine-et-Loire (JA 49) et de la FDSEA 49, ont passé près d’une heure dans le magasin Leclerc d’Angers, ce vendredi après-midi, à vérifier la provenance des produits vendus.
« Les producteurs français produisent des produits avec des standards environnementaux, sociaux, parmi les plus élevés au monde pour proposer aux consommateurs français des produits de qualité sains et durables. Or, depuis plusieurs mois, la grande distribution faisant la part belle aux prix bas, se sert des produits importés pour faire baisser les prix des produits français et préserver ses marges », déplorent-ils.
« Nous avons en travers de la gorge les propos de Michel-Édouard Leclerc qui a récemment indiqué qu’il était prêt à importer pour vendre des produits moins chers. C’est quelque chose qui va être destructeur pour l’ensemble de l’économie. C’est incohérent en termes d’impact environnemental », déplore Anthony Ménard, secrétaire général de la FDSEA 49.
Les Jeunes Agriculteurs et la FDSEA 49 ont mené récemment plusieurs actions pour vérifier dans des magasins du département le nombre de produits importés. « Notre objectif est aussi de vérifier qu’il n’y a pas d’étiquetage qui pourrait être trompeur pour le consommateur », ajoute Anthony Ménard.
Ce vendredi 2 juin, le magasin Leclerc d’Angers faisait plutôt office de bon élève. « En ce qui concerne les étiquetages, nous n’avons rien relevé d’anormal. Il y a quelques années c’était beaucoup plus courant dans la grande distribution. Sur la partie importation, dans les rayons boucherie et produits frais, globalement, il s’agit de production française, c’est positif », détaille le secrétaire général de la FDSEA 49 après cette opération menée sous le regard du directeur du magasin angevin.
« Dans d’autres magasins, nous avons vu cette semaine du poulet qui venait de pays situés en dehors de l’Europe. Sous couvert d’un pouvoir d’achat en baisse, la grande distribution est tentée de céder à des importations pour vendre des produits moins chers. Les agriculteurs ne doivent pas être la variable d’ajustement », poursuit Anthony Ménard.