Le Chabada, salle de concert emblématique angevine, s’apprête à célébrer son trentième anniversaire. La programmation hivernale annonce d’ores et déjà quelques concerts déjà complets, malgré une instabilité financière préoccupante.
Fidèle à la tradition, le Chabada a annoncé une programmation hivernale tout en éclectisme. Rock, rap, électro, pop ou soul, il y en aura pour tous les goûts. Avec des têtes d’affiches telles que Pierre de Maere, Luidji ou Elmer Food Beat, l’année 2024 s’annonce prometteuse.
En 2023, le Chabada enregistre un record de fréquentation, avec six concerts complets au cours du dernier trimestre. « Plusieurs concerts pour les trois prochains mois sont également déjà complets, ce qui est une première depuis sa création », explique Stéphane Martin, programmateur artistique.
« Remercier le public »
En l’honneur de son anniversaire, le Chabada a réservé onze pass d’invitations pour chaque concert de l’année à certains de ses abonnés. Les gagnants, au nombre de dix, sont déjà connus : « Si nous pouvons fêter nos trente ans, c’est aussi grâce au public que l’on souhaitait remercier avec ces cadeaux assez exceptionnels », ajoute le programmateur artistique.
Du 9 au 11 février, Le Chabada se déplacera pour trois mini-concerts et présentera une création musicale collective, « Les contrées sonores », de mars à juin. Des moments forts nés d’une collaboration avec la commune de Loire-Authion, marquant la finalisation d’un projet mené chaque année avec un territoire du département.
Le Chabada renouvelle le 23 janvier son concours « Clips d’ici » avec seize clips en compétition, et développera une nouvelle plateforme nommée « C.L.I.P. 49 » mettant en avant les talents musicaux de la région.
Un déficit de 80 000 euros
Malgré les festivités, la situation financière du Chabada suscite des inquiétudes au sein de l’association. Si le public était au rendez-vous avec des salles souvent complètes, le lieu enregistre un déficit structurel atteignant 80 000 € à la clôture de l’année 2023.
« C’est la première fois en trente ans que nous faisons face à de telles difficultés financières, notamment à cause des répercussions du Covid-19, de l’inflation et des coûts énergétiques. Mais nous sommes dans une problématique similaire aux salles comme la nôtre », indique Mélanie Alaitru, directrice du Chabada.
La décision a été prise d’augmenter de 30 % les tarifs de location des locaux aux musiciens, s’alignant ainsi sur la moyenne, « alors que certaines salles dans le grand ouest ont opté pour une fermeture temporaire ou définitive », poursuit-elle.
Initialement prévu en 2025, le déménagement de la salle vers le parc Saint-Serge est désormais attendu pour 2028, « une période qui sera l’occasion de trouver des solutions et d’atténuer les impacts financiers », conclu Mélanie Alaitru.
Le programme complet à découvrir sur www.lechabada.com.
Eline Vion.