Avec plus de trente ans d’expérience, l’entreprise beaucouzéenne Pack’R se positionne comme experte dans la conception et la fabrication d’équipements de remplissage de liquides. Reconnu à l’international, le groupe souhaite poursuivre son développement.
Après des travaux d’agrandissement insuffisants, Pack’R déménage. – © Angers.Villactu.fr
Depuis ses locaux à Beaucouzé, l’entreprise Pack’R se positionne comme un acteur majeur dans le secteur mondial de solutions de remplissage.
Fondée en 1989, la société s’est spécialisée dans la fabrication de remplisseuses-boucheuses de liquides complexes, allant de l’huile de moteur aux produits alimentaires, en passant par des produits visqueux voire inflammables.
Pack’R projette désormais de poursuivre son rayonnement à l’international tout en conservant son ancrage local, avec de nouveaux locaux dans la périphérie d’Angers.
Un marché international
Avec des clients renommés tels que Total Energies, Coca-Cola et Pepsi, l’entreprise exporte 80 % de sa production à l’échelle mondiale. Le marché avec les Etats-Unis représente à lui seul près de 40 % du chiffre d’affaires de la société.
« Nous avons un savoir-faire précis et une expertise hautement recherchée par les industries. Les machines sont complexes, c’est presque de l’orfèvrerie », explique Didier Bessard, dirigeant de Pack’R.
Depuis quelques années, Pack’R connaît une croissance annuelle de son activité de l’ordre de 10 %. Avec près de 200 employés et un chiffre d’affaires de 28 millions d’euros en 2023, l’entreprise envisage d’élargir ses opérations sur le continent asiatique.
« Nous avons deux filiales, une à Atlanta, aux États-Unis, et une à Singapour. À l’avenir, nous souhaiterions nous développer davantage en Asie, notamment en Inde, où les demandes sont de plus en plus importantes », ajoute le directeur.
Didier Bessard est arrivé à la tête de l’entreprise en 2015. – © Angers.Villactu
Une nouvelle usine en 2026
Pourtant, l’entreprise est freinée dans sa croissance, faute de place. Pour résoudre ce problème, Pack’R prévoit un déménagement vers un nouveau bâtiment de près de 15 000 m² à Saint-Léger-de-Linières, qui sera livré « d’ici mi-2026, avec la possibilité de doubler la superficie en cas de besoin », précise Didier Bessard. Un changement conséquent pour l’entreprise qui se situe sur son site de 10 000 m² à Beaucouzé depuis sa création.
L’entreprise peine également à pourvoir tous ses postes vacants en main-d’œuvre qualifiée, notamment ceux de techniciens et d’ingénieurs, dont ils sont « en recherche permanente ».
Pour Didier Bessard, « le secteur de l’industrie peine à attirer, notamment les jeunes. Il y a une image de l’industrie à la Zola qui est faussée. Les filières scolaires se tarissent, car les ingénieurs se dirigent plutôt vers le numérique que l’industrie. Mais une usine c’est de la création, de l’export, des bureaux d’études et de la recherche et du développement ».
Pour attirer davantage, le directeur insiste sur l’importance accordée à la formation, au bien-être au travail, en particulier grâce à la mise en place d’une semaine sur deux à quatre jours depuis le Covid-19.
« Nous nous concentrons sur la culture de l’entreprise et de sa compatibilité avec les employés lors de nos recrutements. On cherche des passionnés de technologie qui partagent nos valeurs profondes. C’est aussi un moyen de garder et recruter des talents », poursuit Didier Bessard.
Par Eline Vion.
