« Pas de permis de conduire = pas de travail. C’est hélas bien souvent l’équation à laquelle sont confrontée nombre de jeunes. Et aujourd’hui, obtenir son permis de conduire coûte de plus en plus cher. Cela crée une sélection par l’argent inacceptable. Et pour les jeunes de milieu modeste, cela peut vite devenir un frein considérable à l’insertion professionnelle et sociale. C’est pourquoi, nous avons décidé d’élargir l’encadrement de la « conduite supervisée » à des tuteurs solidaires. Je tiens à saluer l’ingéniosité de cette formule partenariale qui s’appuie sur le bénévolat. Grâce à sa mise en place, ce dispositif permettra à ses jeunes bénéficiaires de sortir de cette impasse dans laquelle ils se retrouvent bien souvent coincés, faute de moyens. Et puis l’aspect intergénérationnel de cette action ne peut que nous réjouir », explique Frédéric Béatse, maire d’Angers.
Qu’est-ce que la «conduite supervisée» ?
L’obtention du permis de conduire coûte de plus en plus cher aux jeunes. Les statistiques montrent en 2011 que 45% des jeunes ayant passé l’examen avaient réalisé plus de 40 heures de conduite en autoécole. Depuis 2010, la « conduite supervisée » offre aux jeunes de plus de 18 ans la possibilité de se faire aider dans l’apprentissage de la conduite par leur famille ou leurs amis. Ce dispositif permet d’acquérir un maximum d’expérience avant le passage de l’épreuve pratique. Ceci, afin d’optimiser ses chances d’obtenir le permis lors du premier passage. Et en cas d’échec, cela permet d’améliorer sa conduite à moindre coût en attendant de repasser l’examen.
Pourquoi le tutorat solidaire ?
Faute de pouvoir disposer d’un véhicule ou d’avoir dans son entourage un conducteur expérimenté prêt à s’impliquer, beaucoup de jeunes ne peuvent pas bénéficier de la «conduite supervisée». La mise en place du «tutorat solidaire» pallie ce manque. Un bénévole retraité fait fonction de tuteur et un véhicule est mis à disposition. La formation se déroule pendant au moins trois mois et sur 1000 kilomètres minimum.
Les personnes qui souhaitent s’impliquer dans le dispositif et devenir tuteur d’un jeune bénéficiaire peuvent contacter le CCAS d’Angers ou l’association Agir abcd.
Le public concerné
Les jeunes âgés de 18-25 ans :
• en démarche d’insertion professionnelle,
• ayant déjà obtenu leur code,
• ayant déjà pratiqué un minimum 20 heures en auto-école,
• ayant obtenu la « Bourse d’accompagnement au permis » auprès du CCAS, et qui rencontrent des difficultés dans l’apprentissage de la conduite.
Un dispositif partenarial
Le « tutorat solidaire » est porté par le Centre communal d’action sociale d’Angers en partenariat avec l’Afodil (auto école associative), Agir abcd (association des retraités) et Solidarauto 49 (garage solidaire). Les véhicules sont gérés par Afodil et entretenus par Solidarauto 49.