Transport

Le tracé de la seconde ligne validé par les maires

Les élus d’Angers Loire Métropole ont validé le tracé de la seconde ligne de tramway. La minorité a choisi de s’abstenir. Elle dénonce le retard pris pour les quartiers de Belle-Beille et de Monplaisir.

La seconde ligne du tramway qui ira du centre-ville de Beaucouzé au Parc des expositions de Saint-Sylvain d’Anjou a été validée par les maires de l’agglomération. Didier Roisné, le maire de Beaucouzé n’a pas caché sa joie de voir sa commune accueillir cette seconde ligne : « Je suis content qu’on ait préféré le centre-ville de Beaucouzé à la zone économique Atoll ».

Particulièrement content de voir la halte ferroviaire de sa commune rouvrir, le maire de Trélazé a également fait part de sa satisfaction même si sa commune n’accueillera pas le tramway : « En tant que fils de cheminot, je suis satisfait. Cette halte rejoindra Angers et permettra aux Trélazéens d’utiliser le tramway ».

Du côté de la minorité, on regrette le retard  pris pour les quartiers de Belle-Beille et de Monplaisir.

« Cette ligne aurait dû être la première et elle le sera en termes de fréquentation puisque dans le Plan de déplacements urbains élaboré en 2004, les projections tablaient sur 26 100 montée et descentes par jour à Belle-Beille contre 7 700 à Avrillé. C’est un autre tracé qui a été décidé. Et aujourd’hui, ce sont les habitants de Monplaisir et de Belle-Beille qui sont lésés, alors que vous affirmiez en 2001 que la construction de trois lignes était envisageable dans un délais raisonnable d’une dizaine d’années. Les commissaires-enquêteurs avaient fixé à 2015 la mise en oeuvre de la deuxième ligne. 2010, 2015 maintenant 2020 pu 2025… Quinze à vingt ans de retard, c’est énorme !», a déclaré Gilles Groussard, élu de la minorité angevine.

La minorité a tenu à tirer la sonnette d’alarme en ce qui concerne la situation financière de l’agglomération.

« Le coût de la première ligne a dérapé en passant de 200 à 367 millions TTC entre 2002 et 2010. Dans ces conditions, je vois mal comment on paiera la deuxième ligne avant 2020, sauf à augmenter les impôts ou à en créer de nouveaux », regrette Laurent Gérault.

Bernadette Caillard-Humeau estime de son côté que les deux lignes avaient « exactement le même potentiel à l’horizon 2020 : 42 000 voyageurs par jour ». Elle assure que personne ne sera lésé : «  En créant des lignes de bus rapides sur le même tempo que le tramway, l’autre partie de la population aura une offre considérablement renforcée».

Cette seconde ligne qui devrait s’étendre sur 16 km entre le futur quartier des Hauts de Couzé et le parc des expositions, disposerait de 32 stations qui desserviront 63 000 habitants et 27 000 emplois.

Source : Courrier de l’Ouest / Ouest France