La Cité des associations accueille la Fabrique numérique, un lieu de démonstrations, de partage et de formations sur le « territoire intelligent ».
Ce lundi 27 juin 2022, de nombreux acteurs du « territoire intelligent » étaient réunis à la Cité des associations, située boulevard du Doyenné, pour découvrir la Fabrique numérique. Dans ce nouvel espace, qui se veut être une vitrine et un lieu d’échanges et de formations, les futurs usagers retrouveront notamment un jumeau numérique de l’agglomération angevine. Réalisé à partir d’images haute définition captées grâce à des prises de vues aériennes, il permet de mieux prévenir les risques d’inondations, en mettant en évidence les logements et infrastructures touchés en cas de montée des eaux.
Les îlots de chaleur pourront être identifiés permettant d’adapter les futurs aménagements urbains, avec une projection des températures sur plusieurs dizaines d’années se basant sur le rapport du GIEC.
La Fabrique numérique d’Angers Loire Métropole entend être un lieu d’échange entre tous les acteurs. Elle associe élus, usagers, citoyens, agents des collectivités et partenaires du projet. Elle sera utilisée pour faire de la pédagogie sur les usages, notamment en matière de solutions d’éclairage public, de sécurité, de jumeau numérique et d’hyperviseur, former les équipes engagées sur le terrain, mais également accompagner les nouveaux usages.
Les outils mis à disposition au sein de la Fabrique numérique visent à mieux appréhender l’intégralité du projet de territoire intelligent, ainsi que les bénéfices générés par le déploiement des technologies numériques.
« C’est un projet démarré il y a deux ans », rappelle Pierre Hardouin, le PDG d’Ineo, l’un des partenaires avec Engie, Suez, les groupes La Poste et VYV. Aujourd’hui, 150 personnes sur le territoire sont au service de ce projet ».
Pour le maire d’Angers et président d’Angers Loire Métropole, « le territoire intelligent est un immense chantier qui ne se voit pas. Il va permettre de donner naissance à des projets économiques et associatifs ».
Quels impacts au quotidien ?
Cette Fabrique numérique, qui déménagera en 2024 au sein de l’immeuble « Métamorphose » en construction dans le quartier Saint-Serge, doit permettre aux habitants de mieux comprendre les enjeux qui se cachent derrière ce terme de « territoire intelligent ».
« A la fin de cette année, les 3 560 capteurs positionnés dans les bâtiments de la ville et de l’agglomération vont permettre de baisser de 20 % nos factures d’électricité et de gaz, explique Christophe Béchu. Toutes les écoles sont déjà équipées de capteurs de CO2 pour suivre la qualité de l’air. Du côté des candélabres, 7 000 ont été changés dans l’agglomération. Cela devrait permettre de réduire les factures de 66 % ». D’ici quelques temps, les ampoules de 30 000 sur les 50 000 candélabres que comptent l’agglo seront remplacées par des LED. Des modules permettront de baisser l’intensité selon les besoins et de vérifier à distance leur bon fonctionnement.
Des capteurs sont installés dans les points d’apport volontaire de déchets afin de les collecter uniquement lorsqu’ils sont suffisamment remplis. Les 216 parcs et jardins de l’agglomération sont aussi équipés de capteurs qui permettent d’arrêter l’arrosage en fonction de la pluie tombée.
« Ce projet est axé sur la transition écologique. C’est le numérique et la technologique qui sont au service de la planète. En sachant qu’une partie significative du réchauffement climatique est liée aux hommes, nous pouvons être une partie de la solution. Ce qui se joue dépasse largement ce que nous sommes. Si nous pouvons diminuer notre consommation d’électricité et de gaz, c’est un sacré signe d’espérance dans la période dans laquelle nous sommes », conclut le maire d’Angers.