Le syndicat Force Ouvrière dénonce l’agression de soignants aux urgences du CHU d’Angers
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Le syndicat Force Ouvrière dénonce l’agression de soignants aux urgences du CHU d’Angers

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Plusieurs soignants ont été agressés la nuit dernière au CHU d’Angers – © Adobe Stock

Dans un communiqué de presse, le syndicat Force Ouvrière (FO) du CHU d’Angers indique que quatre soignants ont été agressés la nuit dernière au sein des urgences adultes de l’établissement de santé. Le syndicat a demandé la tenue d’une « formation spécialisée en matière de santé, de sécurité et conditions de travail pour que toute la lumière soit faite sur ce qui s’est passé et que tous les moyens soient mis en place pour la sécurité des soignants ».

« Ce matin, à la relève de l’équipe, au moins six patients nécessitant des soins en psychiatrie étaient en attente d’hospitalisation. Depuis des mois, nos collègues font face au manque de lits d’aval en psychiatrie. Des patients attendent parfois plusieurs jours dans les urgences qu’une place se libère », déplore Force Ouvrière.

Le syndicat rappelle qu’en 2023, « ce sont plus de 30 lits qui ont été fermés au CESAME suite à des départs de médecins psychiatres. Ces lits fermés s’ajoutent aux dizaines d’autres dans la région notamment en Sarthe et en Mayenne par manque de médecins. Ils s’ajoutent aux fortes tensions sur la psychiatrie à Cholet et Saumur ».

L’ouverture de douze lits de post-urgences pour la psychiatrie au sein du CHU d’Angers n’est qu’une « goutte d’eau au regard des besoins » estime FO.

« Cette situation n’est pas le fruit du hasard, elle est une des conséquences des politiques menées depuis des décennies par les gouvernements successifs qui ont entrainé la fermeture de milliers de lits qui manquent aujourd’hui. Le ministère n’apporte aucune perspective pour la formation des médecins et infirmiers qui manquent partout, et ce, pour permettre à l’hôpital de répondre aux besoins de la population et au personnel de travailler dans de bonnes conditions et en sécurité », conclut le syndicat.