L’ancien Ephad des Noisetiers, transféré rue Anne Franck, va être démoli et remplacé par une résidence inclusive de 80 logements.
En plein cœur d’Angers, dans le secteur de la Madeleine, l’ancien Ehpad des Noisetiers va laisser sa place à une résidence flambant neuve de 80 logements. Datant des années 70, l’ouvrage s’étend sur une parcelle de 2 600 m².
Le projet, porté par la Soclova, vise à démolir le site de l’ancien Ehpad pour proposer un lieu de vie intergénérationnel.
Un concept inclusif
La Soclova veut développer un concept de résidence inclusive pour les futurs habitants du site, en alliant autonomie et vivre ensemble.
Baptisé « MixCity », le site sera composé de 80 logements sur cinq étages, allant du studio au type 3, ainsi que d’un jardin collectif de 1 600 m² comprenant un potager accessible aux résidents. Les logements seront destinés à des étudiants, des seniors, des familles monoparentales, mais aussi à des personnes cérébrolésées.
Pour favoriser la vie commune et la création de lien entre les résidents, des services mutuels tels que des courses, de l’aide informatique ou du baby-sitting seront proposés, ainsi que des espaces communs et des animations.
« Nous avons considéré que l’esprit même du projet est de faire vivre ensemble des personnes de générations différentes, en difficulté ou souffrant d’un handicap, plutôt que de les orienter vers des établissements spécialisés. Nous souhaitons créer un lieu accueillant réunissant toutes les conditions pour une vie privée, collective et sociale équilibrée », explique Marie-Noëlle Abéguilé, directrice clientèle et gestion locative à la Soclova.
Une démarche écologique
En partenariat avec les associations Matière Grise, Envie Maine et Envie Autonomie, la Soclova souhaite s’engager dans un processus d’économie circulaire en réemployant une partie des matériaux issus de la démolition du bâtiment existant.
L’estimation globale de déchets générés lors de la démolition du bâtiment est d’environ 8 123 tonnes dont 98 % pourraient faire l’objet d’une valorisation soit en reprenant les matériaux, soit en les transformant ou en optant pour du réemploi.
Débutée jeudi 9 mars dernier, cette opération va permettre la récupération de portes de caves, d’ardoises, de 80 thermostatiques, 80 miroirs, 12 grands radiateurs, et près de 800 planches. Une partie des matériaux sera aussi transférée sur le secteur des Capucins dans le projet des Bretonnières.
Par Eline Vion.