Ce mardi 5 octobre, des élus de gauche, socialistes, écologistes ou encore Insoumis, ont signé une tribune demandant au président d’Angers SCO, visé par plusieurs enquêtes pour violences sexuelles, de se mettre en retrait.
Des élus angevins de gauche, des membres d’associations ou encore des membres de partis politiques ont signé ce mardi 5 octobre 2021 une tribune demandait la mise en retrait du président d’Angers SCO, Saïd Chabane.
« Vendredi 24 septembre, le journal l’Equipe révélait la nouvelle mise en examen du président du SCO d’Angers pour des faits présumés d’agression sexuelle. Nous ne pouvons plus nous taire face à ces évènements. Ce n’est pas l’image du sport que nous souhaitons pour Angers. Nous souhaitons défendre les valeurs du sport, celles du SCO. Nous soutenons les victimes, qui ont le courage de parler. Nous avons le devoir de les écouter, de les croire et d’être à leurs côtés. La justice aura à se prononcer. Leur parole est essentielle. C’est pourquoi, nous appelons à la mise en retrait immédiate du président du SCO, le temps de l’enquête. Nous respectons sa présomption d’innocence et nous la réaffirmons. Mais parce qu’à travers ses responsabilités, il représente directement le club, le football, et indirectement la ville et le sport en général, pour des raisons éthiques évidentes, le président du SCO ne peut plus s’afficher dans cette fonction », écrivent-ils.
Les signataires demandent « également que la ville ne soit plus représentée auprès du président du SCO. Tous les conseillers municipaux de la ville ne peuvent plus être en fonction auprès de lui. Nous devons tous préserver l’image et les valeurs de la ville d’Angers. Ville de tolérance, de mixité, de culture, de partage. »
« Par ce communiqué, nous souhaitons également apporter notre soutien au club, aux joueurs, au staff et à l’ensemble du personnel du SCO qui font la fierté de la ville d’Angers et de ses supporters. Nous souhaitons défendre les valeurs portées par le club et par le sport en général, l’éthique et le respect des autres, et pour cela, nous devons être exemplaires ».
« La réponse que nous proposons doit être systématique dans les affaires de dénonciation d’agressions sexuelles, qui sont un problème de société qui nous concerne toutes et tous. Pour le bien de tous, victimes et accusés, pour le bon déroulement des enquêtes, il est nécessaire que toutes les personnes en situation de pouvoir, de responsabilité et qui représentent l’image d’une ville, d’une institution, d’une association, d’une entreprise, se mettent en retrait temporairement de leur fonction le temps que toute la lumière soit faite. Les maintenir en poste est souvent une douleur supplémentaire pour les victimes qui elles sont le plus souvent contraintes au silence. Ensemble, nous avons le devoir d’être exemplaires », concluent-ils.