Un nouveau complexe commercial en plein cœur de la ville sur le modèle du passage pommeraye à Nantes. C’est une des dernières idées évoquée par le maire pour dynamiser l’hyper-centre. Un deuxième Fleur d’eau ?
Comment se porte le commerce à Angers ? Sans doute pas mieux qu’ailleurs en ce contexte de crise. Il est vrai que les quelques vitrines vidées de leurs activités dont l’absence totale d’information ne laissant présager l’arrivée d’aucune nouvelle enseigne ne traduisent pas l’expression d’un dynamisme important, surtout lorsque ces symptômes s’observent jusque dans l’hyper-centre.
Même si les travaux constituent incontestablement un obstacle à la consommation dans cet espace, les dédommagements importants de la municipalité d’une part et la médiation assurée par les agents ad hoc d’autre part améliorent grandement les conditions de circulation tout en atténuant la perte occasionnée dans le chiffre d’affaire.
Pour retrouver l’effervescence que connaissait le centre-ville avant les travaux il faudra attendre la réouverture de la place du Ralliement. Sa livraison est prévue pour le printemps : l’époque de la fièvre acheteuse. En outre, le nombre important de centre commerciaux en périphérie tel que Espace Anjou, Grand-Maine ou encore Carrefour Saint-Serge abritent une large part des enseignes que l’on se plairait à découvrir en centre-ville. Certaines sont présentes à la fois dans le coeur de la ville et dans les centres commerciaux direz-vous. C’est vrai. Mais dans le périmètre de la place du Ralliement, les Galeries Lafayette font figure d’activité isolée dans l’attente de la réouverture prochaine de la place centrale.
Malgré le succès incontestable de centre commercial « Fleur d’eau », il ne faut pas s’arrêter en si bon chemin. Le centre-ville a besoin d’autres équipements structurants de ce type afin d’attirer les commerces et les clients dans cette partie de la ville.
C’est pourquoi l’idée du maire, de racheter la poste ainsi que le bâtiment « Palace » qui lui fait face afin de créer un nouveau complexe commercial à de quoi redonner des couleurs au centre-ville. Surtout si, comme Jean-Claude Antonini le projette, la ville recouvre d’un toit la rue qui sépare ces deux immeubles de caractère.
Pour le moment, les locaux accueillent des activités et même si la poste semble prête à vendre une partie de ses murs devenus trop imposants, le prix de vente ne semble pas du goût de la municipalité. En complément des autres projets non moins importants dans lesquelles la ville s’engage, celui du développement économique et commercial doit constituer un moteur.