Une pétition a été lancée contre la commercialisation de petits poissons vivants pour la pêche au vif dans le magasin Decathlon des Ponts-de-Cé.
Des petits poissons sont utilisés comme des appâts vivants pour la pêche au vif. – © PAZ
Au magasin Decathlon des Ponts-de-Cé, près d’Angers, des petits poissons vivants sont commercialisés pour être utilisés comme appâts par les pêcheurs. Valérie Anne, une habitante du Maine-et-Loire, a lancé une pétition pour « demander au magasin Decathlon de cesser cette pratique ». La pétition a recueilli plus de 12 500 signatures.
« Torturer des animaux n’est ni un sport, ni un loisir »
Soutenue par l’association de protection animale PAZ (Projet Animaux Zoopolis), Valérie Anne a également sollicité l’intervention de la députée Stella Dupont. PAZ, fondée en 2017, milite pour la protection des animaux et a contribué à la popularité de la pétition.
La pêche au vif consiste à utiliser des petits poissons vivants comme appâts pour attirer de plus gros poissons. Selon une étude de l’IFOP réalisée pour PAZ, 52 % des pêcheurs en France utilisent cette méthode. En novembre 2023, Gabriel Amard, député LFI du Rhône, a proposé une loi pour interdire cette pratique, mais celle-ci n’a pas été discutée au Parlement.
Le Decathlon des Ponts-de-Cé proposent des espèces vivantes à la vente. – © PAZ
« Les poissons sont des êtres sensibles. Pourtant en France, il est encore légal de les torturer notamment pour un loisir. En outre, un pêcheur de loisir sur deux pratique la pêche au vif. Véritable technique de torture, elle consiste à prendre comme appât un poisson vivant », indique la pétition.
« Derrière les grands discours, Decathlon se moque de la souffrance des animaux et continue à vendre des poissons et des crabes vivants pour qu’ils soient torturés. Nous en avons assez de la mauvaise foi de l’enseigne. Il est temps qu’elle arrête de faire son commerce sur la cruauté envers les animaux […]. Torturer des animaux n’est ni un sport, ni un loisir », dénonce la co-fondatrice de PAZ, Amandine Sanvisens.
En réponse à la controverse, Decathlon a déclaré en décembre 2023 qu’il s’engageait à promouvoir « l’utilisation de leurres artificiels comme alternative à la pêche au vif, bien que cette transition ne soit pas immédiate ».
Pour PAZ, « aucun élément ne donne à penser que Decathlon encourage ses clients pêcheurs à se tourner vers les leurres : à notre connaissance, aucune communication dans les rayons pêche (affichage…), le site Internet propose un tutoriel sur la pêche au vif pour choisir sa canne à pêche… ».
Pour l’instant, la pétition a recueilli près de 12 900 signatures. Les organisateurs en espèrent 7 200 supplémentaires.
Plus d’informations sur le site internet de PAZ.
Par Eline Vion.
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