Le crêmet d’Anjou à la conquête de l’Unesco
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Le crêmet d’Anjou à la conquête de l’Unesco

Fier représentant de la gastronomie angevine, le crêmet d’Anjou, dont la recette a failli disparaître, part à la conquête du patrimoine immatériel de l’Unesco.

crêmet d'anjou - dessert

La recette du crêmet d’Anjou a été réintroduite dans le Maine-et-Loire il y a une dizaine d’années – © Association du Crêmet d’Anjou

A l’image de la baguette, symbole de la gastronomie française, l’association du Crêmet d’Anjou souhaite inscrire le dessert au patrimoine immatériel de l’Unesco. Avec plus de 300 ans d’histoire, le dessert a toutes ses chances de représenter l’Anjou internationalement.

Un dessert chargé d’histoire

Le crêmet d’Anjou prend ses origines durant le règne de Louis XIV. En effet, c’est à cette période que l’on découvre les plaisirs de la glace grâce à l’installation de glacières à Versailles et que la consommation d’aliments moins solides tels que les purées et mousses connaît son apogée. Tous les éléments sont alors réunis pour la création du crêmet d’Anjou.

Ce dessert à base de crème fraîche a pourtant bien failli disparaître. La recette était gardée par les marchandes ambulantes et la recette transmise de génération en génération. Cependant, la pratique se perd au fil du temps et la recette devient presque introuvable.

Pour lutter contre cette disparition progressive, l’association du Crêmet d’Anjou met en place depuis dix ans des conférences et des expositions en l’honneur du dessert. Leur démarchage auprès des chefs angevins permet d’entretenir l’existence de la recette sur nos tables.

Perpétuer l’identité culinaire

Créée en 2014, l’association du Crêmet d’Anjou regroupe des passionnés inscrits dans une démarche de valorisation et de patrimonialisation du dessert. Leur but : rendre ses lettres de noblesse à la recette en formant les Angevins et professionnels de la restauration à sa confection et en créant une Confrérie du Crêmet d’Anjou.

Pour mettre en valeur cette identité culinaire, l’association souhaite soumettre le dessert au patrimoine immatériel de l’Unesco pour la fin de l’année 2022. Cochant déjà tous les critères requis par l’organisation, le projet doit être soumis à plusieurs examens et être sélectionné parmi de nombreux autres dossiers avant d’être enfin proposé à l’Unesco.

L’association porte aussi le projet d’ouvrir un musée en l’honneur du crêmet d’Anjou à l’été 2023. Au programme, des expositions, des ateliers et des dégustations dans un manoir du XVIIIème pour en rappeler les origines et faire durer la tradition.

Par Eline Vion.