Dans le cadre de la Nuit européenne des musées, le château d’Angers va exposer pour la première fois des fragments inédits de la tapisserie de l’Apocalypse, un an après son inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Les fragments seront exposés à l’endroit où ils devaient être sur la tapisserie au XIVème siècle. – © Angers.Villactu.fr
Des fragments inédits de la tapisserie de l’Apocalypse seront exposés au public pour la première fois à l’occasion de la Nuit européenne des musées, le 18 mai 2024.
Organisé par le château d’Angers et la DRAC des Pays de la Loire, l’événement marquera également le premier anniversaire de son inscription au patrimoine mondial l’UNESCO et les 70 ans de sa présentation permanente au château.
« C’est une forme de Graal pour nous »
La tapisserie de l’Apocalypse, qui attire chaque année environ 300 000 visiteurs, est célèbre pour ses dimensions impressionnantes (100 mètres de long) et son importance historique, « la Joconde de la tapisserie », précise Catherine Leroi, cheffe du service culturel du Domaine national du château d’Angers.
Cependant, une partie de cette œuvre monumentale, conservée dans les réserves du château, est rarement exposée au public. Pour cette occasion spéciale, ces fragments habituellement cachés seront présentés aux côtés de la tapisserie principale.
Plus d’une centaine de fragments ont été retrouvés. – © Angers.Villactu.fr
« Certains de ces fragments ont été découverts en 2020, en pleine pandémie, dans les réserves de la galerie Ratton & Ladrière à Paris, qui en a profité pour faire un grand inventaire. Après des analyses, ils ont été identifiés comme faisant partie de la tapisserie d’Angers et ont été donnés à l’État français par les propriétaires de la galerie », explique Hervé Yannou, administrateur du château d’Angers.
Bien que la tapisserie de l’Apocalypse soit incomplète, avec seulement 100 mètres sur 4,5 mètres des dimensions originales de 140 mètres sur 6 mètres, ces fragments « offrent un aperçu de la richesse artistique et technique de la tapisserie, avec des détails qui ont disparu à cause de l’exposition au public de l’œuvre, ajoute Catherine Leroi. C’est une forme de Graal pour nous d’avoir retrouvé des fragments presque intacts ».
Les fragments ont été dispersés à Angers puis dans le monde à partir du XVIIIème siècle. – © Angers.Villactu.fr
Les fragments seront exposés dans la salle principale en lien avec leur emplacement d’origine dans la tapisserie. Après l’exposition, elles seront restaurées et ne seront pas réintégrées dans l’œuvre principale, en raison de leurs fragilités et de leurs conditions de conservation différentes.
L’exposition sera ouverte au public gratuitement le samedi 18 mai de 19 h à minuit et le dimanche 19 mai de 10 h à 18 h 15 aux tarifs d’entrée habituels.
Par Eline Vion.
