Le CCAS d’Angers de plus en plus sollicité
Société

Le CCAS d’Angers de plus en plus sollicité

Le Centre communal d’action sociale (CCAS) d’Angers a connu une hausse de 10 % de sa fréquentation en 2023 avec plus de 43 200 accueils.

Le budget du CCAS s’élève à plus de 44 millions d’euros – © Adobe Stock

Le conseil municipal de ce lundi 15 juillet a été l’occasion de faire un bilan de l’activité du CCAS d’Angers en 2023. « Les défis économiques, sociaux et sanitaires, ont exacerbés les besoins. Avec plus de 43 200 accueils en 2023, l’action sociale a été mobilisée comme jamais auparavant. En témoigne la forte augmentation des personnes accueillies chaque jour au Point accueil santé solidarité dont la fréquentation a doublé lors des derniers mois de l’année », indique Christelle Lardeux-Coiffard, présidente déléguée du CCAS et adjointe aux Solidarités actives et aux Droits des femmes.

Plus de 44 millions d’euros de budget

Le Centre communal d’action sociale, qui dispose d’un budget d’un peu plus de 44 millions d’euros et emploie 768 agents, a enregistré une hausse de son activité de 10 % entre 2022 et 2023. Le vieillissement de la population se traduit dans les chiffres avec 1 011 nouveaux seniors accompagnés en 2023 pour un total de 3 160. Le Point accueil santé solidarité qui vient en aide aux plus précaires a accueilli 18 867 personnes, soit 120 accueils par jour. Un chiffre également en hausse ces dernières années.

De plus en plus de demandes de domiciliation

Les personnes qui sont dans une situation précaire ou instable d’un point de vue du logement, peuvent demander d’être domiciliées au sein du CCAS d’Angers. Cela permet notamment de bénéficier d’une adresse administrative. Fin 2023, le CCAS a comptabilisé 2 648 domiciliations. « Aujourd’hui, nous sommes déjà à 2 900 », souligne Christelle Lardeux-Coiffard. Chaque année, les agents du CCAS doivent ainsi gérer plus de 40 000 courriers.

« Nous avons de plus en plus de personnes qui sont domiciliées au CCAS, mais qui n’ont pas de lien particulier avec la ville d’Angers », s’étonne Jeanne Behre Robinson, adjointe à la sécurité, mais aussi présidente d’Angers Loire Habitat. « Certaines collectivités, dont je ne citerais pas les noms, refusent parfois de domicilier. Il y a une réflexion à porter au sein d’Angers Loire Métropole », explique Christelle Lardeux-Coiffard.

« Une précarité croissante de nos concitoyens »

Pour Céline Véron, élue de la minorité, la hausse de la subvention de 15 % de la ville d’Angers (16 millions d’euros) « raconte bien la précarité croissante de nos concitoyens ». Pour la conseillère municipale « des publics particuliers sont de plus en plus en difficulté. Les travailleurs pauvres, mais aussi, et c’est plus inquiétant, les familles monoparentales qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts et qui doivent choisir entre se nourrir correctement, se soigner ou se loger dignement ».

Céline Véron a rappelé la volonté de la minorité de créer « un groupe de travail transpartisan sur la situation de l’hébergement d’urgence ». « Entre le 21 et le 27 juin, ils sont entre 16 et 23 personnes, enfants, femmes et hommes, à être à la rue. Le seul CCAS de notre ville ne peut pas porter à lui seul cette question compliquée de l’accompagnement des plus précaires d’entre nous. La solidarité se partage, réfléchissons-y ».

Le maire d’Angers, Jean-Marc Verchère, indique de son côté avoir sollicité le préfet qui a proposé un temps de travail avec le Département. Une réunion est prévue prochainement.

Par Sylvain Réault.

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