Une importante opération de police a débuté ce mercredi matin à 7 heures dans le quartier Saint-Serge. L’objectif des services de la préfecture était d’évacuer la centaine de personnes qui occupaient un campement depuis plusieurs mois au 22 rue du Maine.
« Prenant en compte une situation de salubrité d’extrême précarité et des tensions et violences qui y sont de plus en plus constatées, j’ai décidé l’évacuation du campement illicite, explique le préfet du Maine-et-Loire. Cette évacuation met fin à la menace que représentait ce campement pour la santé et la sécurité de ses occupants ainsi que celles de ses riverains. Les personnes présentes sur le camp du 22 rue du Maine, qui sont principalement de nationalité roumaine, feront l’objet d’un examen individuel de leur situation administrative afin de vérifier leur droit au séjour. »
« Mes instructions sont que cette évacuation réponde à l’exigeante conciliation du traitement digne des personnes, de la salubrité et du maintien de l’ordre public. Tous les moyens disponibles seront mis en oeuvre pour y parvenir, à commencer par la disponibilité d’un hébergement temporaire des familles et la prise en compte des enfants scolarisés qui sont assidus aux cours dispensés dans les établissements où ils ont été affectés. Une évaluation et un accompagnement ont été confiés à l’Abri de la Providence, partenaire reconnu dans le l’engagement social. Dans l’immédiat, pour répondre à l’urgence sanitaire, des solutions de mise à l’abri temporaires ont été proposées », poursuit le préfet.
Dans l’après-midi, la ville d’Angers a estimé que « l’évacuation du campement mettait fin à une situation inacceptable ».
« Cette évacuation a eu lieu à la demande de la Ville d’Angers, propriétaire du site, en exécution d’une décision de justice en date du mois de février dernier.L’évacuation de ce campement illicite, qui regroupait une vingtaine de caravanes et de baraquements, met fin à une situation inacceptable sur le plan sanitaire et sécuritaire, pour les occupants mais aussi pour les riverains. Personne ne peut contester la nécessité qu’il y avait de mettre un terme à une situation contraire à la dignité humaine. Les services de l’Etat et ceux de la Ville d’Angers ont pris toutes les mesures nécessaires pour conduire et assurer un hébergement temporaire à ceux qui étaient volontaires. »