Une nouvelle exposition intitulée « À contre-emploi – Art urbain & Patrimoine » s’installe à la Collégiale Saint-Martin du 16 septembre au 31 décembre 2023.
Dix-huit artistes, spécialistes de l’art urbain, ont eu carte blanche pour métamorphoser la Collégiale Saint-Martin, invitant les visiteurs à déambuler au milieu des créations. Pendant plusieurs semaines, les artistes ont travaillé aux côtés du scénographe Laurent Vérité et la commissaire d’exposition Doris Koffi. « C’est la rencontre entre deux univers dans un lieu qui est une vitrine du patrimoine de l’Anjou », note Yann Semler-Collery, vice-président du Département en charge de la culture et du patrimoine.
« L’exposition a dû être réalisée sur-mesure. Les artistes ayant travaillé à la bombe, les œuvres ont été réalisées à l’extérieur de la Collégiale Saint-Martin. C’était un vrai défi à relever », explique Doris Koffi.
Parmi les nombreux artistes qui ont répondu présent pour cette exposition, les amateurs d’art urbain retrouveront notamment Lady K, Ardif, Scaf, Softwix, Petite Poissone, Ghabeuh, Codex Urbanus, The Blind, Pmh, Morne, Naga ou encore Lady Bug.
« Money for nothing » : une première mondiale
Une petite salle, décorée en salle des coffres de la Banque de France, accueille tout au long de l’exposition le projet artistique « Money for nothing ». Né de la passion de Dominique Barlaud, architecte d’intérieur et collectionneur d’art, ce projet présente 99 billets devenus des œuvres d’art, sur une collection de 3 000.
« C’est un projet que j’ai commencé il y a douze ans. C’était une collection personnelle qui a fini par prendre de l’ampleur. Ce sont des billets issus des quatre coins du monde, parfois très anciens. L’idée a été d’inviter un maximum d’artistes à s’exprimer sur ce support. Certains n’étaient pas connus du grand public, d’autres beaucoup plus comme Banksy », détaille Dominique Barlaud.
Son objectif est d’arriver d’ici 2025 à exposer 1001 œuvres différentes. Cette collection est amenée par la suite à être présentée dans différents pays du monde et à Paris dans deux ans. « C’est une présentation en avant-première à Angers », se félicite le collectionneur qui envisage en 2028 de donner la collection à un musée ou à une fondation.
Par Sylvain Réault.