L’abattage d’arbres pour laisser place à un parking silo fait grincer des dents
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L’abattage d’arbres pour laisser place à un parking silo fait grincer des dents

Ce lundi 18 mars, les huit ormes du Japon, présents à l’arrière de la caserne des pompiers de l’Académie, ont été abattus. À la place, un parking silo de 300 places doit voir le jour.

Les arbres abattus doivent laisser place à un parking © FNE Anjou

Dans le cadre du réaménagement des places de l’Académie et Kennedy à Angers, la ville a prévu de construire à l’arrière de la caserne des pompiers de l’Académie un parking silo de 300 places qui devrait pouvoir accueillir ses premiers véhicules d’ici deux ans. Il doit notamment permettre de compenser le stationnement qui sera supprimé sur les deux places qui accueillent notamment des touristes pour visiter la ville.

Un projet qui est loin de faire l’unanimité, aussi bien dans la population, qu’au sein du conseil municipal, où les oppositions sont vent debout contre ce projet. Ce lundi 18 mars, le début du chantier était marqué par l’abattage de huit ormes du Japon dans la cour de la caserne.

Dans une lettre ouverte adressée au ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, mais aussi ancien maire d’Angers, les élus écologistes estiment que « la collectivité a pris des engagements moraux et légaux, que ce soit en matière climatique, sanitaire, patrimoniale et sociale, qu’elle ne pourra respecter en maintenant ce projet de parking ».

« L’abattage de la honte »

« Vous abattez huit ormes du Japon, vieux de plusieurs décennies pour loger des voitures, en tentant encore une fois de nous faire croire que ce projet vise à améliorer la qualité environnementale d’Angers. Ce mécanisme pervers ne cachera pas un acte hautement symbolique : vous choisissez de vous attaquer aux poumons de la ville plutôt qu’à ce qui les asphyxie ; vous choisissez de vous entêter sur un projet dépassé au lieu d’écouter les alertes des riverains, des associations environnementales, des archéologues et experts patrimoniaux… », écrivent-ils, demandant l’abandon du projet.

Sur le réseau social X (ex Twitter), les réactions ont également été nombreuses. La conseillère municipale d’opposition, Elsa Richard, dénonçant de son côté « l’abattage de la honte ». Pour Claire Schweitzer (LFI), il s’agit d’un « parking inutile, en plein cœur historique, en dépit de tout bon sens écologique, social et sanitaire ».

Par Sylvain Réault.