Du 8 février au 11 mars 2025, le château d’Angers propose une plongée ludique dans le passé avec une exposition Playmobil® consacrée aux Gaulois, loin des clichés véhiculés par la pop culture.
Plus de 400 pièces Playmobil® ont été utilisées. – © Angers.Villactu.fr
Après le succès de sa précédente reconstitution dédiée au roi René, le château d’Angers propose une nouvelle plongée historique à travers des figurines Playmobil®. Du 8 février au 11 mars 2025, une exposition inédite met en scène la vie des Gaulois sur le site du château, bien avant la construction de la forteresse médiévale.
À l’intérieur de la chapelle, un vaste diorama de 16 m² accueille plus de 400 figurines et une quinzaine de maisons, illustrant la vie quotidienne des Andégaves, peuple celte ayant occupé la région avant la conquête romaine. Un travail minutieux réalisé par le collectionneur Hervé Harreau, en collaboration avec les médiateurs du service culturel du château et les experts de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP).
Une reconstitution fidèle
Contrairement aux représentations populaires issues d’une célèbre bande dessinée, l’exposition s’attache à restituer la réalité archéologique des Gaulois. « Nous voulions nous éloigner des stéréotypes des sangliers et des menhirs », explique Damien Perdriau, chargé d’action culturelle au château d’Angers.
L’objectif principal de cette reconstitution est de « montrer l’oppidum qui existait à ce moment-là, à l’emplacement du château, et son environnement proche », précise-t-il. À cette fin, l’équipe du château s’est entourée de spécialistes pour garantir la justesse historique : « On s’est rapproché de l’INRAP pour avoir des données concrètes, pour ne pas être dans le faux. »
L’exposition met ainsi en lumière des éléments essentiels mais souvent méconnus de la vie quotidienne des Gaulois. « C’est très important les poubelles », s’amuse Damien Perdriau. « Parce que dans une poubelle, on jette des tas de choses. Ce sont ces restes qui nous informent sur le mode de vie. Les archéologues sont fans de poubelles ». Grâce à ces découvertes, on sait par exemple que « les Gaulois ne mangeaient quasiment pas de sangliers », contrairement aux idées véhiculées par Astérix. « On retrouve surtout des dents de porc d’élevage », précise Elsa Leroy, chargé d’action culturelle au château d’Angers.
Le défi de cette exposition repose aussi sur la fidélité historique du diorama, malgré les contraintes des figurines Playmobil®. Hervé Arnaud, collectionneur et créateur du diorama, a tenu à n’utiliser que des éléments Playmobil® sans modifier les figurines ni recourir à d’autres marques. « C’est le défi : faire ça qu’avec des Playmobil et assumer ce décalage », ajoute Elsa Leroy.
Au-delà de la découverte historique, l’exposition réserve quelques surprises. « Il y a des erreurs volontaires à retrouver », révèle Elsa Leroy. Un jeu façon « Où est Charlie ? » que les visiteurs sont invités à résoudre en parcourant l’exposition.
Une exposition attendue
Cette exposition s’inscrit dans le cycle « Le château en Playmo’ », une série de reconstitutions qui mettront en scène différentes périodes de l’histoire du château au fil des ans, des Romains aux Mousquetaires.
Gratuite pour les visiteurs munis d’un billet d’entrée du château, l’exposition vise à attirer aussi bien les touristes que les angevins. « L’année dernière, des familles sont revenues plusieurs fois pour voir l’installation sur le roi René », explique Emma Fonteneau, responsable communication du château.
Par Eline Vion.
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