Les élus de la ville d’Angers étaient réunis ce lundi 27 janvier 2025 pour débattre des orientations budgétaires. Les investissements seront moins importants cette année et la fiscalité n’augmentera pas.
La nouvelle piscine de Belle-Beille sera l’un des principaux investissements © Chabanne Architecte
Dans un contexte national incertain en matière budgétaire, le conseil municipal d’Angers était réuni ce lundi 27 janvier 2025 pour notamment évoquer les orientations budgétaires de l’année à venir. L’épargne brute doit ainsi s’élever à 23,5 millions d’euros, les investissements à 43,7 millions contre 46,7 l’année passée, tandis que la dette devrait rester stable à 174,5 millions d’euros. Les dépenses de fonctionnement vont continuer d’augmenter passant de 224 à 228,2 millions d’euros. Les recettes (253,3 millions d’euros) seront en hausse de 4,5 % par rapport à 2024.
Les principaux investissements concerneront le renouvellement urbain (12 millions d’euros), avec notamment le groupe scolaire Voltaire, les quartiers de Monplaisir et de Belle-Beille, qui disposera cette année d’une piscine flambant neuve. Avec 7,4 millions d’euros, la culture et le patrimoine concentreront eux aussi une grande partie des investissements, liés notamment à l’aménagement d’une bibliothèque provisoire place Saint-Éloi et à la rénovation de la médiathèque Toussaint.
L’opposition s’inquiète
« L’encours de la dette à votre arrivée en 2014 était de 67 millions. On est à quasiment deux fois plus en 10 ans avec un encours qui s’élève à 175 millions », s’interroge Silvia Camara-Tombini (PS) du groupe Aimer Angers. L’élue de gauche estime « que les marges de manœuvres sont aujourd’hui considérablement réduites. Ce soir, c’est à mon tour de vous demander très solennellement un audit indépendant sur les finances de la ville et de l’agglomération. Cela permettra d’avancer tous ensemble, plus sereinement pour préparer l’avenir, notamment dans le cadre des futures échéances électorales ».
« À ce stade, nous ne pouvons pas dire que la ville se désendette, au contraire », affirme de son côté Elsa Richard (Les Écologistes).
« Nous sommes transparents au moment de la présentation du budget, ce qui n’était pas le cas dans cette ville avant 2014. Notre situation financière est meilleure qu’il y a un an et le sera encore davantage dans un an. Il est assez cocasse que vous parliez d’audit. En 2014, nous avons découvert 145 millions d’emprunts toxiques. Nous avions trouvé une épargne négative. Les dépenses de fonctionnement étaient supérieures aux recettes », s’est agacé le maire d’Angers, Christophe Béchu, lors d’échanges particulièrement tendus entre majorité et opposition.
Par Sylvain Réault.
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