La ville d’Angers vient de prendre un nouvel arrêté qui entrera en vigueur ce vendredi 15 avril 2022. Ils visent les conducteurs de deux-roues afin de sécuriser les rues piétonnes.
Le développement des services de livraison de repas a entraîné ces dernières années l’arrivée de nombreux livreurs utilisant vélos et scooters pour se déplacer. Dans le même temps, les services de location de vélos et trottinettes en libre-service continue de faire des adeptes. Cependant, du côté de la mairie, de nombreux usagers du centre-ville viennent se plaindre de certains comportements dans les rues piétonnes.
Pour tenter d’apaiser la situation, la ville d’Angers vient de prendre un nouvel arrêté qui entrera en vigueur ce vendredi 15 avril 2022. Cet arrêté précise les modalités d’accès, d’arrêt et de stationnement des véhicules dans les aires piétonnes de la ville. Désormais, les deux roues motorisés ne pourront plus accéder au plateau piétonnier sous peine d’une amende de 150 euros. Pour les livraisons, la circulation sera possible de 6 h 30 à 10 h 30, du lundi au vendredi et de 7 h 30 à 10 h 30 le samedi.
Du côté des cyclistes, la vitesse maximum sera fixée à la vitesse du pas. « En cas de forte affluence de piétons, les cyclistes et utilisateurs de roller, de trottinette ou de skateboard, sont tenus de mettre pieds à terre afin de garantir la sécurité des piétons », précise l’arrêté.
Les trottinettes mises à disposition par Pony sont quant à elles automatiquement bridées à 10 km/h lorsque l’usager arrive dans l’hyper-centre. « Nous avons un dialogue permanent avec l’entreprise qui a une politique d’amende très stricte pour ceux qui ne garent pas leur trottinette correctement », indique Patrick Gannon, conseiller municipal délégué au vélo et à la sécurité routière.
« Nous voulons améliorer le partage de l’espace public sans opposer les mobilités. Le piéton a été injustement oublié des politiques publiques. Il s’agit d’un mode de déplacement qui doit être réhabilité », souligne Vincent Février, conseiller municipal délégué aux piétons.
Pour faire passer le message, la ville vient de lancer une campagne de sensibilisation, avec des panneaux et des marquages au sol. « Le comportement des deux-roues motorisés est parfois problématique. Depuis que les livreurs à deux-roues sont payés à la course et non plus à l’heure, on constate notamment une recrudescence de comportements inacceptables dans l’aire piétonne », explique Patrick Gannon.
En parallèle, 125 affiches « la rue n’est pas la jungle » visent à rappeler à ceux qui ont fait le choix d’un mode de circulation doux (vélos et trottinettes) qu’ils n’échappent pas non plus aux règles du code de la route.
Enfin, les agents de surveillance de la voie publique (ASVP) auront également un rôle à jouer en matière de sensibilisation. Ils auront en effet pour mission de distribuer des fac-similés informant les usagers de ce qu’ils encourent en cas de stationnement illégal et dangereux.
Si le message n’est pas suffisamment clair, la ville indique qu’elle passera ensuite aux sanctions. Ainsi, les agents de la police municipale et les ASVP pourront dresser des verbalisations (135 €).