La ville d’Angers veut protéger le patrimoine de son centre-ville
Urbanisme

La ville d’Angers veut protéger le patrimoine de son centre-ville

Depuis 2019, la ville d’Angers travaille à la mise en place du Plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV). Ce dernier, présenté lors du dernier conseil municipal, vise à protéger le patrimoine du centre-ville.

Angers vue cathédrale

La Ville a voté en faveur de la mise en place du PSMV – DR.

La Ville a entrepris depuis quatre ans un travail conséquent pour mettre en place un Plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) sur un secteur de 206 hectares, comprenant l’hyper-centre, la Doutre, ainsi que les quartiers Saint-Joseph et Esvière. Lorsqu’il entrera en vigueur le PSMV remplacera le Plan local d’urbanisme.

Depuis 2019, pour élaborer ce plan, des concertations avec les habitants et associations ont eu lieu, ainsi que des réunions publiques et deux expositions. Réunis au sein du conseil municipal, les élus ont émis à l’unanimité un avis favorable. Angers Loire Métropole arrêtera le 9 mai prochain ce projet de Plan de sauvegarde et de mise en valeur.

Le document devra être validé par la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture (CNPA), puis par le préfet de Maine-et-Loire après enquête publique, au premier semestre 2024.

Quels sont les objectifs ?

Le Plan de sauvegarde et de mise en valeur, déjà mis en place dans plus de cent villes françaises, comme Nantes, Saumur, Le Mans ou encore Rennes, doit permettre de mieux protéger le patrimoine bâti et végétal. « Dans ce périmètre, sur les 5 900 bâtiments, 44 % font l’objet d’une protection spécifique, explique Roch Brancour, adjoint à l’urbanisme. Cette protection peut porter à la fois sur l’extérieur et l’intérieur. Les propriétaires pourront bénéficier d’aides supplémentaires pour leurs travaux. Le but n’est pas de « muséifier » le centre d’Angers mais de le protéger ».

Des jardins, arbres et aménagements paysagers seront également préservés par ce plan. « Plus de 1 000 arbres remarquables sur le périmètre ont été identifiés et seront ainsi protégés », note Roch Brancour.

Des contradictions pointées du doigt par la minorité

Dans le rapport du futur Plan de sauvegarde et de mise en valeur, des orientations invitent notamment la Ville à créer une entrée de ville végétale dans le secteur de l’Hôtel du Roi de Pologne et de reconnecter cet îlot avec l’Esvière, de revoir le nombre de places de stationnement sur la place La Rochefoucauld ou encore d’apaiser la circulation dans le secteur Kennedy en donnant la priorité aux mobilités douces. Pour Elsa Richard (Angers écologique et solidaire), il s’agit de « contradictions » de la part de la municipalité.

« Toutes ces orientations d’aménagements allant vers un apaisement de la circulation seront impossibles à atteindre avec l’attraction des voitures qui se dirigeront vers le nouveau parking prévu derrière la caserne des pompiers et globalement avec l’attrait automobile dans le centre que la majorité nourrit avec soins », estime l’élue.