Dans de très nombreuses villes françaises, la taxe foncière a connu des hausses importantes cette année. L’Union nationale des propriétaires immobiliers de Maine-et-Loire (UNPI 49) tire la sonnette d’alarme.
La ville d’Angers, réputée depuis vingt-cinq ans pour être la ville où la taxe foncière est la plus élevée s’apprête à être détrônée par Grenoble. Il faut dire que de nombreuses communes ont connu des hausses spectaculaires cette année : +60,8 % à Paris, +44 % à Meudon ou encore +32,9 % à Grenoble. De son côté, l’État avait fixé une hausse de 7,1 % automatique pour toutes les villes françaises.
« Cette hausse automatique de 7,1 % devrait empêcher les collectivités d’en rajouter une couche », déplore Marcel Crasnier, consultant fiscal pour l’UNPI 49. « Une taxe foncière trop forte, si vous la cumulez avec le DPE (diagnostic de performance énergétique) et au fait que les loyers n’augmentent pas dans les mêmes proportions, cela fait autant de bailleurs en moins, alors qu’on parle d’une crise du logement. On l’accentue avec des dépenses comme celles-là », déplore de son côté Patrice Vernier-Esnault, président de l’UNPI 49.
« Depuis dix ans, la taxe foncière a augmenté quatre fois plus que les indices de révision des loyers », avance Patrice Vernier-Esnault. Résultat, les propriétaires n’arrivent plus toujours à suivre. « Toutes les semaines lors de mes permanences, je reçois des propriétaires qui sont en difficulté. Ils sont parfois moins riches que leurs locataires et ne savent pas comment s’en tirer. Il n’y a pas que de riches propriétaires, c’est minoritaire. Ils sont de plus en plus inquiets et pensent à vendre », explique Patrice Vernier-Esnault.
« Il faut des mesures simples et compréhensibles par tous »
L’Union nationale des propriétaires immobiliers de Maine-et-Loire aimerait plus de simplicité et que le « matraquage fiscal » s’arrête. « Ce n’est pas une bonne chose de continuer à complexifier la situation actuelle. Il faut des mesures simples et compréhensibles par tous. Nous proposons également des abattements concrets au moment du financement obligatoire des économies d’énergie, avec par exemple la suppression de la taxe foncière pendant la durée de l’amortissement des travaux », détaille Patrice Vernier-Esnault.
Par Sylvain Réault.