Installée à Chalonnes-sur-Loire, la start-up Néolithe ne cesse de grandir. Elle vient d’annoncer une levée de fonds de 60 millions d’euros afin d’accélérer le déploiement de ses premières usines de traitement de déchets par fossilisation.
La startup Néolithe fondée par Nicolas (gauche) et William (droite) Cruaud et Clément Bénassy (centre) est en plein développement – © Néolithe
La start-up Néolithe poursuit son impressionnant développement. Créée en 2019 à Chalonnes-sur-Loire, la société a développé une nouvelle technologie de traitement des déchets et de séquestration du carbone appelée la « fossilisation accélérée ». En fossilisant les déchets non recyclables, non inertes et non dangereux grâce à un procédé à froid, Néolithe fabrique des granulats utilisés dans la fabrication de bétons ou de routes, en remplacement des cailloux naturels.
L’entreprise a annoncé une nouvelle levée de fonds de 60 millions d’euros, la quatrième bouclée auprès d’investisseurs privés et bancaires, notamment Crédit Mutuel Impact, Otium Capital, Tivoli Capital Investment et RGreen Invest.
Néolithe veut ainsi accélérer sa stratégie industrielle en présentant son nouveau modèle intégré. « Les fossilisateurs auront la capacité de traiter 100 000 tonnes de déchets par an, et seront répliquées partout sur le territoire, pour gérer les déchets en proximité. Ainsi, les fossilisateurs Néolithe intègreront toutes les étapes de traitement de déchets et de production de granulats, et s’alimenteront localement auprès des centres de tri et entreprises locales. Les granulats, quant à eux, seront distribués en partenariat avec les entreprises locales de BTP pour les besoins de la construction et à moyen terme en usage routier », indique la start-up.
Un nouveau site est en cours de construction à Beaulieu-sur-Layon. Ce dernier, qui devrait ouvrir en juin 2024, regroupera l’atelier d’assemblage des fossilisateurs et la recherche et développement. Un an plus tard, le siège social de l’entreprise et son laboratoire rejoindront Beaulieu-sur-Layon. L’entreprise compte à ce jour une centaine d’employés. Un chiffre qui pourrait très fortement augmenter dans les années à venir.
