Une récente étude montre les régions du monde les plus menacées par le réchauffement climatique. En France, la région des Pays de la Loire serait particulièrement concernée.
Les périodes de sécheresse sont amenées à se multiplier – DR.
Il y a quelques mois, le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) indiquait que l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C était désormais « hors d’atteinte ». Les experts évoquent une hausse des températures allant de 2 voire 3 °C d’ici la fin du siècle. Un réchauffement qui aura inévitablement des conséquences majeures, notamment dans certaines zones géographiques.
La société australienne d’analyse de risques XDI a publié une étude sur les régions les plus menacées par le dérèglement climatique à l’horizon 2050. « Il s’agit de l’analyse mondiale la plus sophistiquée du risque climatique physique à ce jour », estime XDI.
L’entreprise a ainsi analysé 2 600 territoires se basant sur une hausse de la température de 3°C, en se concentrant sur l’impact qu’aurait le réchauffement climatique sur les bâtiments les plus vulnérables (maisons, sites industriels, zones commerciales), dans vingt-cinq ans.
A l’échelle mondiale, plus de la moitié des régions classées dans le top 100 des plus à risque en 2050 se trouvent en Chine, aux Etats-Unis ou en Inde. L’Europe sera bien évidemment concerné : « « Les villes importantes de Londres, Milan, Munich et Anvers sont situées dans certains des États européens les plus menacés par les phénomènes météorologiques extrêmes et le changement climatique en 2050 », souligne le rapport.
La France compte quant à elle huit régions parmi les 10 % les plus menacées au monde. La région la plus touchée par le changement climatique serait les Hauts-de-France (121e rang mondial). Cette dernière serait suivie par Provence-Alpes-Côte d’Azur (176e), le Grand Est (200e), l’Occitanie (237e), les Pays de la Loire (239e), la Nouvelle-Aquitaine (243e), l’Auvergne-Rhône-Alpes (253e) et la Normandie (260e).
« Ces données s’alignent sur les études précédentes sur l’exposition mondiale aux risques météorologiques extrêmes, mais l’accent mis sur l’environnement bâti apporte un nouvel éclairage sur les risques dans les zones où de vastes zones bâties résidentielles, industrielles ou commerciales coïncident avec l’escalade attendue des conditions météorologiques extrêmes due au changement climatique », poursuit l’entreprise XDI.
Pour réaliser ce classement, qui n’est pas un rapport scientifique, l’entreprise a évalué l’impact probable de « différents risques liés au climat » sur les bâtiments et propriétés de l’ensemble de ces régions en 2050. Des données scientifiques et de génie civile ont été utilisées afin d’affiner les résultats.
Cette étude ne prend toutefois pas en compte les impacts sociaux, économiques et environnementaux que le réchauffement climatique aura irrémédiablement.
