Vendredi 17 juin, entre 200 et 300 personnes se sont rassemblées à proximité des nouvelles Halles Cœur de Maine pour dénoncer la présence de l’entreprise les Blancs de l’Ouest parmi les commerçants.
Vendredi dernier, jour de l’inauguration des nouvelles halles alimentaires d’Angers, une manifestation s’est déroulée en fin de journée quai Ligny. Entre 200 et 300 personnes avaient répondu à l’appel du Réseau angevin antifasciste (Raaf) pour demander que les Blancs de l’Ouest, commerçants disposant d’un stand au sein des Halles Cœur de Maine, quittent les lieux.
« Ce stand est tenu par des militants d’extrême droite ayant appartenus pendant longtemps à l’Alvarium avant qu’il soit dissous par le ministre de l’Intérieur. Ils sont aujourd’hui encore actifs dans les milieux d’extrême droite radicaux du département. C’est inacceptable qu’ils puissent avoir pignon sur rue dans un lieu financé en grande partie par de l’argent public. Chacun a le droit d’avoir les opinions qu’il veut, dans le cadre de la loi. A de nombreuses reprises, leur manière de les exprimer dépassent le cadre de la loi avec des actions violentes », explique Jean Lassier, co-porte parole de l’Union syndicale Solidaires du Maine-et-Loire.
Pendant près de deux heures, les manifestants ont fait face à un dispositif policier très impressionnant. En complément de la police municipale et de la BAC (brigade anti-criminalité), près de 100 policiers empêchaient d’accéder aux halles.
Biltoki « entend les critiques »
Interrogé le matin, jour de l’inauguration, à l’occasion d’une conférence de presse, Romain Alaman, l’un des co-fondateurs de Biltoki, exploitant des lieux, a rappelé que c’était « la première fois que Biltoki devait faire face à ce type de sujet politique ».
« Nous comprenons leur souhait de s’exprimer. Il y a de nombreuses personnes dans ce projet qui n’ont rien demandé. Il faut que cela se passe dans le calme », déclarait le directeur des halles vendredi.
« Lorsque nous sélectionnons des commerçants, nous regardons les hommes, les produits, la passion… C’est quelque chose d’inédit pour nous. Nous n’avons rien de factuel sur les personnes mises en cause. Après, il s’agit de questions politiques », confiait Romain Alaman.