Le vendredi 6 octobre dernier, la startup VoltR a inauguré son usine de reconditionnement de batteries au lithium basée à Verrières-en-Anjou. La jeune pousse ne manque pas d’ambition.
Une nouvelle usine a été inaugurée le 6 octobre dernier au sein du Technocampus de Verrières-en-Anjou. Portée notamment par Alban Regnier, également fondateur de l’entreprise Okamac, leader européen du reconditionnement d’ordinateurs Mac, l’entreprise VoltR s’est spécialisée dans le reconditionnement de batteries au lithium.
Avec trois autres associés, Alban Regnier a décidé de créer VoltR, quelque peu poussé par l’ancienne ministre de la Transition écologique Barbara Pompili. « Fin 2021, lorsqu’elle est venue visiter Okamac, je lui propose que la France soit tête de proue d’une filière de reconditionnement de batteries au lithium. A l’époque, ce n’était pas dans mes projets, mais plutôt une volonté que l’État s’empare du sujet. Je ne me sentais pas les épaules de monter ça tout seul. Elle a quand même fini par me convaincre », raconte Alban Regnier.
« Nous ne faisons pas de recyclage mais du reconditionnement, insiste l’entrepreneur. Avec le reconditionnement, il s’agit de garder un maximum de valeur. Avant d’être détruite, il reste dans une batterie 80 % de valeur résiduelle ». L’objectif est ainsi de redonner une nouvelle vie aux composants des batteries lithium usagées, qu’elles proviennent de vélos, scooters, trottinettes, smartphones ou ordinateurs portables.
Pour les fondateurs de VoltR, l’enjeu est à la fois économique et écologique, car à ce jour, 94 % des batteries au lithium vendues en Europe sont importées principalement de Chine.
Leroy Merlin, Manitou, Somfy… VoltR compte déjà de grands noms parmi ses clients. « On croule sous les demandes, mais on doit refuser des commandes », indique Alban Regnier.
Pour le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, présent à l’inauguration, « nous devons repenser de manière différente les usages que nous avons avec les objets du quotidien, notamment le rythme de leur obsolescence, la vitesse à laquelle nous les changeons et la façon dont on arrête de penser qu’acheter du neuf est optimal ».
Pour le moment, onze personnes travaillent sur ce site de 300 m². L’ambition pour VoltR est d’ouvrir d’ici 2030 quatre usines en Europe, de réaliser 100 000 millions d’euros de chiffre d’affaires et de créer 500 emplois dont 200 à Angers.
Par Sylvain Réault.