Dans le cadre du plan « Nature en ville », la place du Ralliement à Angers se transforme chaque année en un jardin éphémère. Pour l’édition 2025, la municipalité met à l’honneur les paysages environnants et la faune qui les habite.
Les trois modules s’installent progressivement sur la place du Ralliement. – © Angers.Villactu.fr
Chaque année, la place du Ralliement à Angers accueille un jardin éphémère, conçu par la Direction des parcs, jardins et paysages de la ville.
En 2025, le thème retenu est « Nos paysages supports de biodiversité ». Cette installation a pour objectif de « mettre en avant les paysages du territoire angevin et la faune locale, tout en sensibilisant les habitants aux enjeux environnementaux », précise la Ville.
Trois décors différents
Le projet est initié plusieurs mois à l’avance. Après validation du thème par l’équipe municipale, un comité de pilotage réunissant différents services de la ville prend en charge la conception.
« L’objectif est de proposer une installation pédagogique et esthétique tout en intégrant les contraintes techniques et environnementales », explique la municipalité.
Trois modules représentant des paysages distincts ont été installés sur la place du Ralliement. D’un côté, on retrouve les prairies humides, inspirées des parcs Balzac et Saint-Nicolas, avec des représentations d’espèces comme le héron et le castor. À deux pas, on retrouve une représentation de paysage urbain, mettant en avant la biodiversité en ville à travers des hôtels à insectes, nichoirs et ruches. Un troisième espace, représentant un boisement urbain, fait référence à des espaces comme le parc de Pignerolle, abritant écureuils et chauves-souris.
500 m² végétalisés
Les éléments de décor sont conçus au Centre technique des parcs et jardins, en grande partie à partir de matériaux recyclés. Outre les structures végétales, des silhouettes d’animaux sont intégrées au décor et des empreintes de faune sauvage sont apposées au sol.
« L’installation du décor de 500 m² représente quinze jours de travail et mobilise différents corps de métiers comme des chauffeurs, jardiniers, monteurs en arrosage, serruriers, ou menuisiers. Ils procèdent à un aménagement du sol, à la pose de bâches, à la livraison du matériel, au montage des modules, au chargement du substrat, à la plantation des végétaux, des éléments de décor et bien plus encore. Nous adaptons les végétaux aux thèmes des modules, une partie est récupérée dans notre pépinière municipale ou produite dans nos serres municipale »
Au total, 311 végétaux ont été plantées pour les prairies humides (frênes, saules, iris des marais…), 634 plantes pour le paysage urbain (graminées, plantes rampantes, arbre de Judée…) et 1 295 plantes pour le boisement urbain (chêne vert, pin, houx, fougères…).
Le jardin restera en place jusqu’en septembre 2025, avant d’être démonté pour laisser place aux Accroche-Cœurs. Le démontage, réalisé sur une semaine, s’inscrit dans une logique de réemploi : « La partie consommable, comme les végétaux, sont compostées ou réutilisées. Mais les éléments de décor connaissent une deuxième vie : ils sont soit stockés dans nos hangars en vue d’un usage futur, installés dans un parc ou un espace végétalisé », conclut la Ville.
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