La municipalité fait face au défi de l’isolement des seniors à Angers
Société

La municipalité fait face au défi de l’isolement des seniors à Angers

Depuis 2020, la ville d’Angers déploie un dispositif pour accompagner les seniors isolés. Entre repérage, soutien personnalisé et activités adaptées, ce plan mobilise professionnels, bénévoles et citoyens pour maintenir le lien social.

Cap Seniors et Aidants accompagne les personnes âgées vivants seules. – © Fotolia

À Angers, l’isolement des personnes âgées fait l’objet d’une attention particulière depuis la crise sanitaire de 2020. La Ville, en lien avec le Centre communal d’action sociale (CCAS), a mis en place un dispositif visant à repérer et accompagner les seniors vivant seuls.

Identifier les « invisibles »

Environ 12 000 angevins de plus de 60 ans vivent seuls à Angers : « Le registre communal, conçu pour identifier les personnes isolées en cas d’urgence, ne compte pourtant que 200 noms », déplore Christelle Lardeux Coiffard, adjointe au maire en charge des Solidarités.

Face à ce constat, la Ville a remis sur le devant de la scène son guichet unique, Cap Seniors et Aidants, pour centraliser les demandes et orienter les personnes concernées vers des services adaptés.

Ce dispositif, lancé en 2020, propose entre autres, « des services de portage de repas, actuellement utilisés par 400 bénéficiaires, des appels téléphoniques réguliers pour maintenir un lien social, avec environ 1 000 appels mensuels, ainsi que des activités culturelles, sportives ou de loisirs », décrit l’adjointe en charge des Solidarités.

Cap Seniors et Aidants est joignable via un numéro unique (02 41 05 49 05) et mobilise 60 professionnels du CCAS, ainsi qu’un réseau de 50 structures partenaires.

L’une des priorités du dispositif est également d’identifier les seniors dits « invisibles », c’est-à-dire ceux qui « ne sollicitent aucune aide et restent en marge des dispositifs existants ». Pour ce faire, la Ville a mis en place des actions de proximité, comme des opérations de repérage sur les marchés ou des visites en porte-à-porte, menées par des équipes formées.

« Ce repérage vise à établir un contact avec les personnes isolées pour les informer des solutions existantes et leur permettre d’accéder à un accompagnement adapté. Quand vous n’avez plus de famille, que vous ne recevez plus de visites, qui se préoccupe de vous ? », questionne Christelle Lardeux-Coiffard.

Des activités pour renforcer le lien social

En 2024, le programme a proposé environ 130 activités chaque mois dans les différents quartiers de la ville, dont près de la moitié étaient gratuites. Ces animations, accessibles aux personnes à mobilité réduite, ont accueilli plus de 4 000 participants pour un total de 38 000 participations.  Parmi les activités, sont proposés des ateliers, des sorties culturelles et des moments de convivialité.

Pour l’année 2025, la Ville prévoit également de renforcer son action : « On souhaite faire un focus dans les domaines de la santé, avec une attention particulière portée à l’audition, la vision, le bien-être psychologique et la nutrition », explique l’adjointe.

L’offre d’activités sera également élargie dans certains quartiers moins couverts, tels que Belle-Beille, Hauts-de-Saint-Aubin et Lac de Maine.

Par Eline Vion.

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