Installé depuis 2019 dans le quartier Orgemont, le centre d’appels Coriolis a récemment été épinglé par l’inspection du travail sur la gestion de son personnel pendant la crise sanitaire. Les élus du groupe Aimer Angers interpellent aujourd’hui l’entreprise pour « mettre fin à cette situation ».
Ces dernières semaines, plusieurs salariés de l’entreprise Coriolis ont alerté l’inspection du travail après de nombreux cas de Covid-19. Suite à un contrôle, plusieurs manquements, notamment dans le protocole sanitaire, ont été relevés.
Les élus du groupe Aimer Angers indiquent avoir été alertés par la CGT « de la situation tendue au sein de l’entreprise Coriolis ». « Il n’est pas de notre rôle d’élus municipaux de nous immiscer dans le quotidien d’une entreprise privée. Pour autant nous souhaitons alerter sur trois points », poursuivent Silvia Camara-Tombini, Stéphane Lefloch, Céline Véron, Bruno Goua et Marielle Hamard.
« Nous souhaitons interpeller les dirigeants de cette entreprise, laquelle a pu bénéficier lors de son installation à Angers de conditions d’accueil tout à fait favorables accompagnées notamment d’aides à l’emploi et à l’investissement , du mal être et du sentiment de mise en danger ressenti par une majorité de leurs salariés. Des mesures doivent être rapidement prises pour mettre fin à cette situation et pour être dans la légalité, notamment pour ce qui est de l’application du télétravail et de la possibilité pour les salariés de rester auprès de leurs enfants quand les écoles se retrouvent fermées », écrivent-ils.
Pour les élus, « on ne peut accepter qu’un acteur économique tienne si peu compte de la directive gouvernementale qui impose le télétravail comme étant la règle et non pas l’exception. Tout cela au risque de mettre ses salariés dans une situation sanitaire risquée, en initiant un foyer épidémiologique au sein de l’entreprise. »
Ils souhaitent également « appeler à la vigilance les élus quand aux aides apportées lors de l’implantation de nouvelles entreprises : ne regarder que le solde d’emplois est insuffisant. Il est nécessaire d’avoir aussi une attention particulière à la pérennité de l’emploi, à la qualité des conditions de travail ou encore à la volonté affichée par l’entreprise de contribuer à l’effort nécessaire en termes de transition écologique. »