A la suite de la confirmation selon laquelle la majorité était en possession de documents susceptibles d’éclairer les décisions du conseil municipal au printemps 2010, la minorité angevine a souhaité rendre publique le courrier qu’elle avait adressé au Maire en mai 2010, afin d’être informés de la situation financière du SCO.
« Depuis le nouveau mandat, force est de constater que la procédure définie conjointement afin d’être alerté d’une éventuelle dégradation financière du SCO ne nous semble pas avoir être mise en place. Pour le moins, le groupe de la minorité comme le Conseil Municipal n’ont reçu aucun élément chiffré permettant d’apprécier l’état annuel des comptes du SCO. Aussi, en cette fin d’année sportive, nous nous permettons de vous interroger sur les éléments en votre possession permettant d’éclairer les Angevins sur l’état des finances de notre club et ses implications éventuelles dans les mois à venir».
« Cet extrait d’un courrier envoyé au Maire le 18 mai 2010, soit quelques jours avant le vote par le Conseil Municipal (31 mai 2010) d’une subvention supplémentaire de 500 000 euros pour le SCO, est jusqu’à ce jour resté sans réponse […] De même, quelques jours plus tard, lors de nos interventions au Conseil Municipal, Roselyne BIENVENU :
Il nous semble qu’est venu le temps de faire preuve d’exigence. C’est la raison pour laquelle nous vous demandons instamment d’installer un comité de suivi financier avec des outils dignes de ce noms » et Laurent GERAULT de poursuivre: « toute la discussion que nous avons eue à l’époque, c’était l’idée de nous alerter et d’avoir une transparence sur l’évolution financière du SCO pour éviter d’être encore une fois le « pistolet sur la tempe » en nous disant : soit vous rajoutez 500 000 euros, soit on descend de divisions. J’ai une lecture purement financière et brute mais je pense que fondamentalement, il faut qu’on mette en place des dispositifs qui nous permettent d’avoir une lecture mensuelle et régulière de la situation du SCO »). Alors même que ces interventions nous paraissaient légitimes, compte-tenu de la situation, la réponse de Jean-Luc ROTUREAU a été pour le moins méprisante et a posteriori éclairante sur la « rigueur » avec laquelle ce dossier était abordée: « je trouve que cette intervention est assez insupportable … pour les gens qui ne suivent pas ce dossier, vous laissez sous-entendre que c’est le contribuable angevin qui paye, de manière indéfinie, les déficits du SCO. »
« Insupportable ! C’est aujourd’hui la situation financière dans lequel se retrouve le SCO. C’est le constat d’une majorité enfermée dans ses certitudes et ses jeux de pouvoir, une majorité qui se refuse à considérer comme pertinente toute critique ou proposition de la minorité. Insupportable aussi, la posture de la majorité qui a toujours prétendu que tout allait bien et qui niait jusqu’à aujourd’hui sa responsabilité dans le manque de rigueur et d’exigence en matière de contrôle financier.
Preuve est faite maintenant que les documents en possession de la Mairie auraient pu nous permettre d’être alertés, si la majorité avait simplement écouté nos interrogations et propositions, et pris le temps de répondre à notre courrier.
Le plus simple ne serait-il pas aujourd’hui pour la Ville de reconnaitre ses erreurs et de se concentrer sur la défense de ses intérêts dans le cadre de la procédure judiciaire. Il nous faudra en tirer les conséquences pour la suite, ensemble majorité et minorité, et pas uniquement pour le dossier du SCO ! », estime Roselyne Bienvenu et Laurent Gérault, conseillers Municipaux du groupe « Angers, Choisir l’Avenir ».