Depuis novembre 2024, les agents du service de stérilisation du CHU d’Angers poursuivent leur grève. Malgré des avancées, notamment sur les sujets du recrutement et de l’organisation du travail, les revendications liées à la prime d’insalubrité et aux effectifs restent des points de friction majeurs.
100 % des agents du service de stérilisation du CHU d’Angers étaient en grève, ce jeudi 16 janvier. – © Syndicat FO CHU Angers
Depuis le début du mois de novembre 2024, les agents du service de stérilisation du CHU d’Angers maintiennent leur mouvement de grève.
Ce jeudi 16 janvier, pour la sixième fois, l’ensemble des 26 agents du service ont voté la reconduction de leur mobilisation, soutenus par le syndicat Force Ouvrière (FO). La grève porte principalement sur des revendications concernant les conditions de travail, les salaires et les effectifs.
« Des points importants restent en suspens »
La direction du CHU a annoncé dans un communiqué diffusé ce jeudi avoir fait des progrès dans plusieurs domaines de tensions. Parmi les avancées depuis décembre figurent l’arrivée de sept nouveaux agents pour remplacer les absences, « un audit externe à venir pour évaluer les besoins en formation », ainsi que « la poursuite des efforts de recrutement dans le secteur infirmier ».
Des discussions sont également en cours pour revoir l’organisation et la planification du travail, avec une réunion prévue en avril pour un passage en Comité Social et Économique (CSE).
Pour le syndicat FO, bien que des « avancées soient en cours », plusieurs « points importants restent en suspens », notamment concernant les plannings et les recrutements supplémentaires.
La prime d’insalubrité au cœur du désaccord
Un des principaux points de désaccord reste la revalorisation de la prime d’insalubrité. Actuellement fixée à 1,04 euro par jour pour 35 agents, le syndicat demande « une augmentation à 4,12 euros par jour ».
Bien que des propositions de compromis aient été faites, la direction s’est pour l’instant refusée à modifier cette prime, soulignant « les contraintes budgétaires et les difficultés liées à la gestion des ressources humaines dans un contexte d’absentéisme et de renouvellement des effectifs ».
« Le CHU continue d’assigner les agents à 80 %, considérant que la situation reste encore fragile au regard de l’impact sur l’activité des blocs opératoires et sur les patients », précise la direction, qui avait dû déprogrammer certaines interventions chirurgicales début décembre.
De son côté, le syndicat maintient la pression et a annoncé « une nouvelle journée de grève votée à l’unanimité » par les agents.
Suivez toute l’actualité d’Angers sur la chaîne WhatsApp d’Angers Villactu.
