La future galerie contemporaine de la cathédrale Saint-Maurice relance les fouilles archéologiques
Urbanisme

La future galerie contemporaine de la cathédrale Saint-Maurice relance les fouilles archéologiques

Depuis le début du mois, les fouilles archéologiques ont repris sur le parvis de la cathédrale Saint-Maurice d’Angers en raison d’une modification technique du projet de galerie contemporaine.

De nouvelles fouilles archéologiques ont lieu sur le parvis de la cathédrale Saint-Maurice. – © Angers.Villactu.fr

Depuis le 7 avril, les archéologues de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) sont à nouveau à pied d’œuvre sur le parvis de la cathédrale Saint-Maurice d’Angers. Cette seconde phase de fouilles préventives, engagée dans le cadre de la construction d’une galerie contemporaine imaginée par l’architecte japonais Kengo Kuma, intervient à la suite d’un ajustement technique du projet initial.

Ces fouilles complémentaires ont été déclenchées par la modification de la toiture, prévue désormais en béton fibré à ultra-hautes performances (BFUP), nécessitant un renforcement des fondations. Ce changement a donc imposé la reprise de sondages archéologiques sur un tiers de la surface initiale.

De nouvelles découvertes

Les fouilles du terrain ont rapidement permis de détecter de nouveaux éléments d’intérêt. Outre les vestiges déjà découverts en 2024, dont un atelier de fonte de cloches et une galerie médiévale disparue au XIXème siècle, les archéologues ont mis au jour un escalier monumental datant de l’époque romane, probablement lié au porche de l’ancienne cathédrale créé en 1025.

Au total, 173 sépultures médiévales et modernes ont été également recensées lors des premières fouilles. La plupart sont masculines et attribuées à des membres du clergé ayant exercé leur ministère au sein de l’édifice.

Des sépultures avaient été découvertes en 2024. – © Archives – Angers.Villactu.fr

Un calendrier resserré jusqu’à l’inauguration

Les nouvelles fouilles archéologiques devraient s’achever d’ici la fin avril. Le chantier architectural reprendra ensuite avec l’assemblage progressif des éléments préfabriqués. Dès le mois de mai, les voiles porteurs, structures verticales sur lesquelles reposera la galerie, seront installés, avant la pose des archivoltes en arc entre fin juin et fin août. Le montage des tympans, de la toiture et du système d’éclairage interviendra à l’automne.

La galerie, dont la forme évoquera les courbes de l’ancienne galerie médiévale détruite en 1807, mesurera 21 mètres de long, 7 mètres de large et 11 mètres de haut. Entièrement financée par l’État à hauteur de 2,5 millions d’euros, elle servira à protéger les sculptures polychromes du portail occidental des intempéries et dégradations.

Si la cathédrale reste ouverte au public durant les travaux, le portail restera partiellement masqué jusqu’à la fin de l’année. L’ensemble des éléments sculptés ne sera dévoilé qu’en décembre 2025, avant une inauguration officielle en janvier 2026.

Ce chantier, estimé à 7,7 millions d’euros dans son ensemble, s’inscrit dans un programme décennal de valorisation du patrimoine angevin, porté par la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC). Au total, 12 millions d’euros auront été investis dans la cathédrale au cours des dix dernières années.

 

Suivez toute l’actualité d’Angers sur la chaîne WhatsApp d’Angers Villactu.